Main tendue de Bah Oury aux acteurs politiques : La position tranchante de l’UFDG et du RPG arc-en-ciel…
CONAKRY-Les partis Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) et RPG arc-en-ciel ont donné leur position par rapport à la “main tendue” du premier ministre Amadou Oury Bah.
Joints par Africaguinee.com, des responsables de ces formations politiques ont “rejeté” d’emblée l’offre du dialogue déclinée en début de par le chef du gouvernement.
“Depuis qu’il a été nommé premier ministre en février, il a tenu ce genre de rencontres combien de fois ? Pas plusieurs fois… Il avait refusé le cadre de dialogue. Pour lui, c’était autre chose. Le dialogue n’était pas sa priorité”, martèle Marc Yombouno, joint ce mardi 24 décembre 2024, par un journaliste d’Africaguinee.com.
Ce responsable du RPG arc-en-ciel accuse le chef du gouvernement de “mauvaise foi ».
“Je ne sais pas si un appel à l’ordre lui a été fait à la dernière minute, mais ce que nous (forces vives), disons, ce n’est pas Bah Oury qui a dit à tous les guinéens qu’il a pris la responsabilité d’enlever un président légalement et légitimement élu par plus de 52% des populations guinéennes. C’est le président de la transition Mamadi Doumbouya qui l’a dit. Il a pris la responsabilité d’enlever un président élu. Il a pris des engagements que la population a acceptés. Il lui revient à lui seul, pas à Bah Oury. La seule force qu’il a aujourd’hui, c’est de respecter ses engagements et tenir sa parole d’honneur et de ne pas suivre les gens comme Bah Oury qui ne comptent que sur leurs intérêts personnels. Vous savez, nous au RPG, avant qu’il (Amadou Oury Bah), ne soit nommé premier ministre, on l’avait dit qu’il ne fera pas l’affaire. Maintenant, les résultats sont là”, a martelé M. Yombouno.
A l’UFDG, l’appel du premier ministre au dialogue est rejeté d’office.
“Nous rejetons catégoriquement cette proposition de dialogue, car elle est motivée par des calculs politiques et non par une réelle volonté de résoudre la crise. Son soutien inconditionnel au CNRD, malgré les violations répétées des droits de l’homme, discrédite toute volonté de dialogue sincère. La Guinée traverse une crise profonde, marquée par une méfiance généralisée envers les institutions. La Charte de la transition a concentré tous les pouvoirs entre les mains du CNRD, réduisant le gouvernement à un simple exécutant. Le Premier ministre, en tant que figure de proue de cette structure, est un acteur clé de cette impasse”, fustige Souleymane Souza Konaté, conseiller chargé de communication du président Cellou Dalein Diallo.
Ce que l’UFDG exige…
“Nous exigeons une transition civile immédiate sous la supervision d’une médiation internationale neutre, et la tenue d’élections libres et transparentes dans les meilleurs délais. Cette transition doit être inclusive, impliquant toutes les forces vives de la nation, et doit garantir le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Certains pourraient argumenter que le dialogue est la seule issue. Cependant, nous affirmons que ce dialogue doit être sincère et inclusif, ce qui n’est pas le cas actuellement. Le Premier ministre, en raison de ses actions passées et présentes, n’est pas un interlocuteur crédible”, répond ce proche du président de l’UFDG.
Il prévient qu’à partir du 1er janvier, ils vont intensifier la mobilisation pour exiger une transition démocratique et inclusive.
“Nous ne cesserons de lutter jusqu’à ce que les aspirations du peuple guinéen soient pleinement satisfaites”, a indiqué M. Konaté.
Dansa Camara DC
Pour Africaguinee.com
Créé le 25 décembre 2024 12:55Nous vous proposons aussi
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