Lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilées : Expertise France renforce les capacités pédagogiques de 24 magistrats formateurs guinéens en deux sessions

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet d’appui à la lutte contre la traite des personnes dans les pays du Golfe de Guinée financé par l’Union européenne, Expertise France organise un atelier de formation à l’endroit de 24 magistrats guinéens en deux sessions. Ladite formation est axée sur les techniques pédagogiques de renforcement de capacité des magistrats formateurs du centre de formation Judiciaire, dans le cadre du projet d’appui à la lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilées. Les travaux ont démarré ce lundi 5 juin 2023 et se tiendront durant cinq jours, dans un complexe hôtelier de la capitale.


La formation est destinée aux formateurs du centre de formation judiciaire. Elle sera cependant appliquée à l’enseignement du module portant sur la traite des personnes et des pratiques assimilées. Toutefois, la thématique présente un aspect du code pénal qui sera extirpé pour en faire un module spécial compte tenu de l’importance de la question sur le plan régional, africain et international, à en croire le directeur général dudit centre.

Georges Goussein, formateur

« Pour permettre au formateur de véhiculer le langage de la formation, nous avons fait appel à un expert français qui est formateur à l’école nationale de la magistrature de Bordeaux, pour venir dispenser la formation d’aujourd’hui, c’est-à-dire former les formateurs guinéens. Nos attentes, c’est de renforcer les capacités des formateurs du centre, de leur inculquer les nouvelles méthodes d’apprentissage d’enseignement qui sera bénéfique aussi bien pour les magistrats en formation continue que ceux qui viendront bientôt en formation initiale », précise Alhassane Naby Camara, directeur général du centre de formation judiciaire.

Alhassane Naby Camara

Durant les cinq jours, les formateurs procéderont à la revue des outils pédagogiques (comment les concevoir ? Comment les mettre en pratique dans une école de formation comme le centre de formation judiciaire ? Quels sont les différents mécanismes qu’il faudrait concevoir pour amener les auditeurs de justice à mieux concevoir les différents concepts et inclure un aspect ‘’traite des personnes… ?). Après tout, il sera question de voir comment mettre en relief les notions apprises pour dégager l’ingénierie en formation.

L’initiative est salutaire, d’après l’avocat général au parquet général près la cour d’appel de Conakry. « La justice guinéenne est à un tournant décisif de l’histoire. Le président de la transition l’a dit, cette justice-là, doit être celle qui doit guider tout le monde. Et la chaine pénale constitue un aspect fondamental des actions judiciaires. En tant que formateur, en ce qui concerne les pratiques du parquet au niveau du centre de formation judicaire, il est évident que renforcer des capacités, tant des formateurs et des apprenants, contribuera davantage à assurer les droits humains. Parce qu’une justice sans droits humains n’est pas une justice en tant que telle », soutient Mamadou Dian Bora Diallo.

Mamadou Dian Bora Diallo

Le représentant du ministère de la justice a rappelé qu’un plan d’action a été élaboré et qui intègre la formation des formateurs qui vont se charger du déroulé des programmes de formation sur la traite des personnes à l’intention des autres magistrats. « Aujourd’hui les questions de formation sont essentielles. N’est pas formateur qui le veut. Celui à qui on peut confier un programme de formation doit être un expert dans cette matière. Et pour être expert, il faut être formé. Je suis très heureux de voir autour de cette table, des personnes sur lesquelles la confiance de nos hauts responsables de l’Etat, se trouvent confier. Je vous encourage à continuer cette formation. Après vous, si vous n’avez pas laisser de trace on va retomber encore dans le néant. Ce qui nous amène à ce niveau-là, c’est parce que nos ainés n’avaient pas programmé la relève… Et aujourd’hui, on est devant cette difficulté », a révélé Abdoulaye Baldé, par ailleurs coordinateur de la cellule d’Appui à la lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilées au sein du Ministère de la justice et droits de l’Homme.

Expertise France, en appui au comité national de lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilées, vise à renforcer les capacités de formation pédagogique des formateurs du centre de formation judiciaire, pour que ceux-ci à leur tour, puissent former les auditeurs de justice.

« Ce sont de haut magistrats et d’excellents formateurs, mais c’est toujours important de réactualiser les capacités (…) surtout dans le contexte de lutte contre la traite des personnes », exprimé Mamadou Bassirou Bah, chargé de la composante chaine pénale du projet d’appui à la lutte contre la traite des personnes dans les six pays du Golfe de Guinée.

Un expert formateur national va appuyer le formateur français dans les séances de formation.

Dansa Camara DC

Pour Africaguinee.com

Créé le mercredi 7 juin 2023 1:20

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