Lutte contre la contrebande du diamant : La GIZ vole au secours de l’Union du Fleuve Mano…
CONAKRY- La coopération Allemande (GIZ) a organisé un atelier de formation des Agences d’Application de la Loi sur les procédures et techniques de la lutte contre la contrebande des diamants ce mardi 23 octobre 2018 à Conakry. Cette formation regroupe plusieurs entités à savoir les Douanes, les Brigades anti-fraude et de la Sécurité Frontalière sur la mise en œuvre du Processus de Kimberley et les techniques de lutte contre la contrebande du diamant dans l’Union du Fleuve Mano. Cet atelier de formation qui se tiendra à Conakry du 23 au 25 octobre 2018 a été organisée par la GIZ en collaboration avec le Secrétariat du Processus de Kimberley des pays membres l’Union de Fleuve Mano.
Lors de l’ouverture de cet atelier de formation, le représentant de la GIZ en Guinée est revenu sur l’implication de son organisation dans ces activités qui visent à lutter contre la contrebande dans l’espace de l’Union de Fleuve Mano.
« Ces dernières années la GIZ s’est impliquée dans le cadre de l’appui technique et financier aux quatre pays de la Mano River Union pour mettre en place les règles et procédures du Processus Kimberley dans ces pays pour booster les différentes ressources minières dans ces pays. Notre attente de cet atelier, c’est l’amélioration de la coopération entre ces quatre pays parce qu’en fait, on a remarqué que ces quatre pays ont été victimes de la contrebande par rapport à la vente du diamant. Donc ces quatre pays vont maintenant travailler ensemble dans le cadre de la lutte et aussi le renforcement de la mise en œuvre des lois visant la lutte contre la vente illicite et la contrebande du diamant dans la région», a souligné Patrice Macua.
Dès le début de cette formation, le Président du groupe de travail sur la production artisanale et alluvionnaire du Processus de Kimberley a expliqué que cet atelier comprend plusieurs aspects à développer pour mieux outiller les participants.
« Nous voulons former toutes les institutions qui ont en charge le contrôle et la lutte contre la fraude dans le secteur du diamant sur les notions de base du Processus de Kimberley. Ça veut dire que nous voulons leur expliquer qu’est-ce que c’est que le Processus de Kimberley ? Comment il a commencé ? Comment il est organisé ? Quelles sont ses différentes dispositions ? Comment les exigences minimales du Processus de Kimberley peuvent être mises en œuvre dans les pays du l’Union du fleuve Mano. Nous avons essayé de présenter de manière claire toutes ces dispositions qui comportent en même temps les processus minimales du processus de Kimberley qui va être implémenté par les pays membres de cette organisation », a aussi expliqué Maurice Miema l’animateur de cet atelier de formation.
Fatou Gaye, l’une des participants à cet atelier de formation, a expliqué que le Processus de Kimberley est un organe tripartite qui implique les producteurs du diamant (Gouvernement), les industries (les vendeurs) et la société civile (ceux qui défendent l’intérêt des populations).
«Pourquoi le Processus de Kimberley ? C’est l’ONG Global Witness qui avait constaté lors des différentes guerres de rebellions qui se passaient en Sierra Léone au Libéria, en RDC, en Angola qu’on se servait du diamant qui est une petite marchandise par sa taille mais qui est d’une grande valeur marchande pour attiser ces conflits, essayer de payer des armes avec ça et de déstabiliser les Gouvernements qui étaient démocratiquement élus. Alors ces trois entités se sont donner la main pour pouvoir lutter contre cela pour que ces diamants qui est quelque chose de noble, qu’on ne se sert pas de cette marchandise pour verser le sang des populations. D’où la naissance du Processus de Kimberley », a rappelé le point focal du Processus de Kimberley de la Guinée.
Oumar Bady Diallo
Pour Africaguinee.com
Créé le 24 octobre 2018 13:57Nous vous proposons aussi
TAGS
étiquettes: GIZ