Levée de l’embargo sur le Mali : Ce qu’Alpha Condé et ses pairs exigent de la junte…
ABUJA-Réunis en sommet extraordinaire virtuel consacré à la crise politique née du coup d’Etat du 18 août 2020 ayant précipité la chute d'Ibrahim Boubacar Keita, les chefs d'Etat de la CEDEAO ont annoncé ce vendredi 28 août 2020, la levée progressive des sanctions. Mais cette levée des sanctions prononcées par l'organisation le 20 août dernier contre le Mali est conditionnée par la mise en œuvre d'une série de décisions prises aujourd'hui par les chefs d'Etat.
Quelles ces conditions ?
(i) Nomination d’un Président de la transition. Cette personnalité, civile, reconnue pour ses qualités professionnelles et sa probité intellectuelle et morale, sera chargée de diriger la transition. Le Président de la transition ne sera pas candidat à la prochaine élection présidentielle.
(ii) Nomination d’un Premier Ministre civil, Chef de Gouvernement, reconnu pour ses qualités professionnelles et sa probité intellectuelle et morale. Il sera chargé de conduire le gouvernement sous la responsabilité du Président de la transition. Ce Premier Ministre ne sera pas candidat à la prochaine élection présidentielle.
(iii) Mise en place rapide d’un gouvernement pour faire face aux différents défis du Mali et, en particulier, préparer les élections législatives et présidentielles dans un délai de 12 mois.
(iv) Aucune structure militaire ne devrait être au-dessus du Président de la transition.
"Ces mesures contribueront certainement à guérir le Mali des démons du putschisme", a déclaré Mahamadou Issoufou, le président de la conférence des présidents de la CEDEAO.
Lors leur sommet virtuel, les dirigeants de la CEDEAO ont pris acte de la démission du Président Ibrahim Boubacar KEITA, mais aussi de sa libération ainsi que celle des autres officiels détenus.
Alpha Condé et ses pairs demandent aux Responsables du CNSP (la junte au pouvoir) d’engager une transition civile immédiatement en consultation avec la Cour Constitutionnelle, les Partis Politiques et les Organisations de Société Civile et tous les autres acteurs engagés.
Les chefs d'Etat appellent aussi à la finalisation urgente d’un accord sur la transition politique entre la CEDEAO et le Mali et invite l’Union Africaine et les Nations Unies à endosser cet accord.
La CEDEAO a décidé de la mise en place d’un Comité de suivi comprenant le Médiateur, le Président du Conseil des Ministres et le Président de la Commission de la CEDEAO, et incluant les Représentants de l’Union Africaine et des Nations Unies à Bamako.
Le 7 septembre 2020 se tiendra à Niamey, le 57ème sommet ordinaire de la CEEDAO. "Ce sommet nous permettra de faire le point par rapport à l’évolution de la situation au Mali et de prendre d’autres mesures, le cas échéant", a martelé M. ISSOUFFOU dans son discours de clôture, cet après-midi.
A suivre…
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
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Créé le 28 août 2020 21:11