Les Enseignants expriment leur soutien au Général Doumbouya : « l’avenir de nos enfants demande la continuité de sa vision… »

CONAKRY- Dans une atmosphère festive et de reconnaissance, le Mouvement National des Enseignants de Guinée a organisé ce lundi 21 avril 2025, une cérémonie grandiose au Palais du Peuple pour célébrer les acquis du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD) dans le domaine de l’éducation. Un rendez-vous symbolique, marqué par la présence des plus hautes autorités du pays et des principaux acteurs du système éducatif guinéen.
Autour du thème de la « valorisation du progrès éducatif », enseignants, chercheurs, syndicalistes, cadres du ministère de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation, membres du gouvernement, représentants de la présidence et présidents d’institutions nationales se sont rassemblés pour rendre hommage aux réformes et avancées portées sous la Transition.
Présidée par le Premier ministre Amadou Oury Bah, la cérémonie a débuté par une prestation artistique vibrante, saluée par un public nombreux et enthousiaste. Une ouverture qui a donné le ton d’une journée placée sous le signe de la reconnaissance du rôle fondamental de l’éducation dans le développement national.
Prenant la parole, le ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation a rappelé avec force que « la Guinée ne se développera pas sans les éducateurs ». Un message fort, adressé aux enseignants chercheurs présents dans la salle, réaffirmant la volonté du gouvernement de Transition de placer l’éducation au cœur de ses priorités.
« Nous parlerons d’infrastructures, nous parlerons d’élèves, nous parlerons de parents d’élèves, mais tout cela n’aura tout son sens que quand il y aura des enseignants de qualité, des enseignants conscients de leur rôle, des enseignants motivés. Ce que nous recherchons, et je me mets dans votre cas parce que je suis un enseignant, ce que l’enseignant recherche, c’est le minimum qui lui permette d’avoir une vie décente, une vie sécurisée, une vie où il a le droit d’avoir de l’espoir. Monsieur le Premier ministre, Monsieur le directeur de cabinet (de la présidence), Monsieur le président du Conseil national de transition, je voudrais que vous ayez une attentive pour ce corps de métier qui doit être revalorisé, qui doit être respecté, qui doit être reconnu. Et je sais que nous sommes déjà sur ce chemin-là », a mentionné Jean Paul Cédy avant de lancer un message fort aux enseignants.
« Je voudrais que vous soyez partie prenante du RAVEC. Je voudrais que vous compreniez que le RAVEC, le recensement administratif à vocation d’état civil, qui se passe actuellement, est votre activité principale en tant qu’éducateur. Nous sommes le seul corps, avec celui de la santé et des forces de défense et de sécurité, à être présent partout dans notre pays, à être écouté par toutes les populations. Je voudrais que vous vous impliquiez dans ce recensement. Chacun à son niveau, chacun dans son école, chacun dans sa famille. Il faut que vous soyez des vecteurs de prise de conscience de l’intérêt de ce recensement. Ce recensement, il n’est fait pour personne. Il est fait pour vous tous. C’est une action qui va permettre un développement véritable de notre pays.
Nous voulons améliorer nos conditions de vie en tant qu’enseignants. Il faut que nous soyons sûrs du nombre d’enseignants. Il faut que nous soyons sûrs que chaque enseignant a la responsabilité de tel ou tel nombre d’enfants. Il faut que nous sachions que chaque chef d’établissement a la responsabilité de tel ou tel établissement dans notre pays. Et cela n’est possible que si nous allons faire recenser et si nous faisons en sorte que le recensement se fasse dans toute la Guinée et à temps. Parce qu’on n’a plus le temps d’attendre… On veut aller au développement. C’est la seule préoccupation que le gouvernement porte. Sans le recensement, sans votre adhésion à tous, enseignants, nous n’irons nulle part. Tout État qui néglige le corps enseignant a très peu de chances de se sortir d’affaire », a aussi lancé le ministre de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation.
L’intersyndicale de l’éducation, a de son côté exprimé sa profonde gratitude à l’endroit des autorités de la transition pour les acquis enregistrés dans le système éducatif guinéen. Parmi ces acquis, ces syndicalistes citent entre autres :
- le recrutement de 12 000 enseignants, dont 10 000 enseignants communaux et 2 mille autres à travers le concours de la fonction publique,
- la construction des écoles modernes,
- la promotion à grande échelle de l’enseignement avec le numérique à tous les niveaux du secondaire,
- la construction de centaines de classes au niveau du préscolaire,
- la digitalisation dans l’inscription des candidats aux différents examens maîtrisant le flux des candidats,
- la maîtrise et la crédibilisation des évaluations dans les classes intermédiaires, la soumission de tous les inspecteurs disciplinaires de l’inspection générale de l’éducation aux études post-universitaires, l’augmentation des salaires à hauteur de 35%,
- l’augmentation de 50% des primes de logement et de transport, l’allocation familiale à hauteur de 25%, la prise en charge d’assurance maladie à hauteur de 80% par la Caisse nationale de prévoyance sociale.
Après avoir égrené ces acquis, l’intersyndical à travers son porte-parole Mme Kadiatou Bah, a sollicité du gouvernement la satisfaction d’un certain nombre de préoccupations. A savoir : Le déblocage des salaires des enseignants coupés ou bloqués de leurs moyens de survie, la construction des logements sociaux pour les enseignants, la gouvernance participative, la révision du statut particulier des enseignants (…) d’ici la fin de l’année 2025, le recrutement des enseignants contractuels de Conakry et les non retenus.
Pour leur part, les Enseignants à travers leur porte-parole ont exprimé leur soutien au Président Doumbouya pour les prochaines élections pour le retour à l’ordre constitutionnel.
« Nous croyons que les fondations posées devraient être considérées, la vision engagée dans l’école guinéenne doit aller plus loin, l’avenir de nos enfants demande la continuité de la vision portée par le chef de l’État. Parce que nous croyons que la Guinée peut se construire et doit se construire maintenant. Sur ce, nous demandons humblement aux enseignants et enseignantes de Guinée d’aller se recenser massivement afin de porter aux prochaines échéances électorales notre champion, le général Mamadi Doumbouya.
Nous demandons aussi aux enseignants de sensibiliser les citoyens dans les quartiers, dans les villages, dans les secteurs, car un enseignant est très bien écouté dans sa communauté. Que le général Mamadi Doumbouya soit rassuré, les enseignants de Guinée en harmonie avec leur ministre Jean Paul Cédy sont prêts à marcher avec lui encore plus loin pour que l’intelligence, la formation, la qualification triomphent et que la Guinée gagne », a lancé Mohamed Franc Bangoura.
Le premier ministre Amadou Oury Bah, maître de cette cérémonie a salué cette initiative. « Combien d’années la Guinée a connu des turbulences au niveau des écoles ? Pratiquement plus d’une décennie. Et il a fallu la gouvernance du Général Mamadi Doumbouya pour en finir. Il y avait une situation qui était particulièrement injuste : celle qui était faite à l’endroit des contractuels, qui avaient l’école sur leurs épaules, pratiquement sans salaire. Il fallait corriger cette injustice et cette injustice a été corrigée », a-t-il mentionné.
Le chef du Gouvernement a ensuite cité certaines réformes réalisées au bénéfice des agents de l’Etat, notamment des enseignants. Parmi ces réformes, il a cité l’assurance maladie pour les agents de l’État et les retraités. « Ceux qui composent le corps le plus important au niveau de la fonction publique, ce sont les enseignants. Donc, c’est une deuxième raison d’organiser cette journée de reconnaissance », a-t-il souligné.
Amadou Oury Bah a rappelé le rôle crucial du capital humain dans le développement d’un pays. Il annonce que 20% des recettes issues du projet Simandou seront consacré à l’éducation.
« L’éducation de nos enfants, la projection d’un pays vers des lendemains meilleurs ne peut pas être possible si le capital humain n’est pas valorisé conséquemment. Et ce capital humain transcende tous les aspects de la vie. Près de 20% du revenu qui sera tiré des mines de Simandou seront consacrés au capital humain qui est fondamental », a-t-il annoncé.
Oumar Bady Diallo
Pour Africaguinee.com
Tel : (00224) 666 134 023
Créé le 21 avril 2025 16:55Nous vous proposons aussi
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