Journée de l’enfant africain : le gouvernement guinéen lance l’application CPIMS+/Primero pour mieux protéger les enfants

CONAKRY- Avec l’appui technique et financier de l’UNICE, le gouvernement guinéen a lancé ce vendredi 16 juin 2023 l’application CPIMS+/Primero (Child Protection Information Management System Plus), un outil digital qui permet d’améliorer, moderniser et numériser la protection des enfants.  Le lancement de cette application digitale s’inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée de l’Enfant Africain, dont le thème de cette année est ‘’Les droits de l’enfant dans l’environnement numérique »

CPIMS+/Primero (Child Protection Information Management System Plus), est un outil puissant qui vise à renforcer la capacité à gérer les informations relatives à la protection de l’enfance et à améliorer la réponse aux besoins spécifiques des enfants en situation de vulnérabilité.

Cette application permettra aux autorités en charge de protéger les enfants de collecter, d’analyser et de partager des données de manière sécurisée et efficace, afin de prendre des décisions appropriées pour leur protection.

Selon madame Aicha Nanette Conté, ministre de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables, cette plateforme novatrice marque une étape cruciale dans l’engagement des autorités envers la protection et le bien-être des enfants et des personnes vulnérables en Guinée.

« Conscient des nombreux défis auxquels font face les enfants et les personnes vulnérables à savoir les violences, les abus, les mariages précoces, les mutilations génitales féminines et d’autres formes d’exploitation, le gouvernement a engagé le processus de mise en place des systèmes solides et sécurisés pour prévenir et répondre à ces violations des droits fondamentaux. CPIMS+/Primero représente dans ce cadre une application de pointe pouvant nous permettre de mieux suivre les cas de violence et d’abus, d’enregistrer les interventions et les services fournis, de coordonner les actions des différents acteurs impliqués et de faciliter le partage d’informations sécurisé et confidentiel entre les agences et les institutions concernées. Ceci nous permettra ainsi de fournir une assistance ciblée et appropriée aux victimes », a expliqué la ministre de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables.

Poursuivant son propos, Aicha Nanette Conté a remercié l’UNICEF en Guinée pour son appui technique qui a permis de mettre en place cette application.

« J’adresse à I’UNICEF mes vifs remerciements pour son accompagnement technique et financier ayant permis l’acquisition et la mise en place de cette application. L’application CPIMS+/Primero est le fruit d’une collaboration étroite entre les agences gouvernementales, les organisations de la société civile, les partenaires internationaux et les acteurs locaux engagés dans la protection de l’enfance et le bien-être des personnes vulnérables. J’encourage tous les acteurs impliqués dans la protection de l’enfance à se familiariser avec cette application, à suivre les formations nécessaires et à s’engager pleinement dans son utilisation », a lancé Aïcha Nanette Conté.

De son côté, le Représentant de l’UNICEF en Guinée a, quant à lui, fait savoir que la date du 16 juin constitue une date importante pour la protection de l’enfant sur le continent africain.

« Depuis 1991, nous nous rassemblons et nous nous mobilisons pour commémorer le massacre tragique des centaines d’enfants lors d’une marche pour leurs droits à Soweto en Afrique du Sud », a rappelé Felix Ackebo. Le représentant de l’UNUCEF en Guinée a ajouté que l’enfance est une période cruciale de la vie, où chaque enfant mérite d’être protégé.

« Malheureusement, de nombreux enfants vivant en Afrique sont encore confrontés à de graves défis qui compromettent leur sécurité, leur santé et leur développement. La violence, l’exploitation, la pauvreté, les conflits armés, les déplacements forcés et les discriminations continuent de menacer leur bien-être. La protection de l’enfant implique de garantir l’accès à une éducation et une nutrition de qualité, à des soins de santé adéquats, à de l’eau potable et à des conditions sanitaires appropriées. Nous devons investir dans des systèmes de protection sociale solides qui soutiennent les familles et permettent aux enfants de réaliser pleinement leur potentiel », a lancé Felix Ackebo avant de réitérer l’engagement de l’UNICEF à accompagner le gouvernement guinéen dans sa vision de renforcer les services de protection pour tous les enfants de Guinée, sans aucune forme de discrimination.

« En cette journée consacrée à la protection de l’enfant, continuons de nous mobiliser pour défendre leurs Droits et assurer leur bien-être. Nous devons obtenir des résultats et ne laisser aucun enfant, aucune adolescente et aucun adolescent de côté dans la réalisation des Objectifs de Développement Durable en Guinée », a plaidé le Représentant de l’UNICEF en Guinée.

Le Directeur national de l’enfance a déclaré que cette application est une open source basée sur un navigateur qui prend en charge les programmes de protection de l’enfant en fournissant des fonctionnalités sécurisées de gestion de cas, de suivi, de réunification familiale et de surveillance des incidents.

« Cette application reste un outil qui donne aux travailleurs de la protection de l’enfance, un moyen simple de surveiller leur travail quotidien, de programmer et de gérer les activités, de générer des statistiques et de produire des rapports basés sur les évidences. Notre pays adopte cette phase de digitalisation et de sécurisation des données liées à la protection de l’enfant après cinq pays en Afrique de l’Ouest et du centre à savoir : la Sierra Léone en 2014, le Burkina Faso en 2018, le Niger en 2019, le Ghana en 2019 et le Nigéria en 2021 », a expliqué Akoye Hector Guilavogui avant de revenir sur l’importance du lancement de cette application.

« Ce lancement officiel constitue donc une phase importante pour la suite du processus, car il s’agit en termes de défi d’aboutir à une couverture nationale en matière de suivi des informations relatives aux privations et violences à l’encontre des enfants », a conclu Akoye Hector Guilavogui.

Il faut rappeler que la journée de l’enfant africain célébrée chaque 16 juin en Afrique, tire son origine du massacre tragique des centaines d’enfants lors d’une marche pour leurs droits à Soweto en Afrique. Elle a été instituée en 1991 par la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’OUA en mémoire du soulèvement étudiant du 16 juin 1976 à Soweto, en Afrique du Sud.

Oumar Bady Diallo

Pour Africaguinee.com

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Créé le lundi 19 juin 2023 2:18