Inculpation de Dadis Camara : Réaction ‘’surprise’’ de l’ancien Premier ministre Jean Marie Doré…

CONAKRY- L’inculpation de Dadis Camara (ancien chef de la  junte) dans le dossier du 28 septembre 2009, continue de susciter des réactions dans la classe politique Guinéenne. Contrairement à certains de ses pairs qui ont vu « une main politique du Pouvoir »derrière cette inculpation, l’honorable Jean Marie Doré estime que, cela va dans l’ordre normal des choses. D’autant plus que d’autres inculpations avaient déjà précédées celle de Dadis  dans cette affaire.

« Ce n’est pas la peine de crier, la Loi fera la différence. S’il (Dadis Camara) est innocent, les juges le diront, s’il est coupable, les juges le diront aussi », a réagi l’honorable Jean Marie Doré au cours d’un bref entretien avec notre reporter.

Si certains acteurs politiques ont dénoncé cette inculpation en accusant le Pouvoir en place  d’avoir mis en action la machine judicaire pour étouffer les ambitions présidentielles de Dadis Camara, le leader de l’UPG pense plutôt le contraire.

« C’est une affaire qui n’allait pas rester comme ça. Déjà, on avait commencé par inculper Thiegbro (directeur de l’agence chargé de la  lutte anti-drogue, du grand banditisme et des crimes organisés), puis Pivi (actuel ministre chargé de la sécurité présidentielle). Il fallait s’attendre à ce que l’affaire continue, les élections ne concerne pas Pivi ni Thiegboro. Le fait de les inculper n’avait aucune signification politique. Ce n’est pas parce que l’autre est ancien Chef d’Etat que ça  change. Si on inculpe quelqu’un dans les mêmes faits allégués, je ne vois pas pourquoi  tous ne s’expliqueraient pas. Ce n’est pas lié à la tenue des élections », a analysé l’ancien Premier ministre.

Moussa Dadis Camara qui vit exil à Ouagadougou depuis cinq ans a été inculpé Le mercredi 08 juillet 2015 par la justice guinéenne, pour son rôle présumé dans le massacre du 28 septembre 2009.  A l’époque, une manifestation menée par les forces vives a été réprimée dans le sang par junte au Pouvoir dirigé par Dadis Camara. Plus de 150 personnes avaient été tuées, une centaine de femmes violées et plusieurs dizaines de portés disparus, selon l’ONU.

Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

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