Guinée : les cinq « vérités » d’Alpha Condé…

Alpha Condé, Président de la République de Guinée

CONAKRY-Policiers corrompus, ministres en manque de vision, citoyens résignés, religieux, le Président Alpha Condé vous met devant vos responsabilités !


 A l’occasion du lancement des états généraux de la circulation routière, ce lundi 6 novembre 2017 au palais du Peuple, le Chef de l’Etat qui a posé un diagnostic hideux de l’état actuel de la circulation a demandé aux ministres Oyé Guilavogui et maitre Abdoul Kabélè Camara de rectifier le tir.

« C’est bien que nous parlions aux usagers mais tournons-nous vers les ministres de la Sécurité et des Transports (…), le changement commence chez vous. Non seulement au niveau de vos ministères mais aussi au niveau de vos personnels et de vos services (…). Si les gens ne font pas leur travail il faut les changer et mettre des personnes capables d’apporter le changement. Nous avons beaucoup de cadres qui sont là qui veulent que le pays marche, mais  pas ceux qui pensent à leurs propres intérêts seulement. Pour changer le comportement des guinéens, il faut commencer par l’administration », a lancé le Président de la République dans son discours de circonstance. 

Dans les six dernières années, la Direction centrale de la sécurité routière centrale a enregistré au niveau national, 21.159 accidents de la circulation qui ont entraîné 1.693 personnes tuées5.666 personnes blessées graves, 5.638 personnes blessées légères. A cela s’ajoute 6.662 véhicules fortement endommagés, 6.145 véhicules légèrement endommagés et 7.893 motos impliquées.

Face à ce tableau sombre, le Président Alpha Condé invite les autorités impliquées dans la circulation routière de conjuguer les efforts pour mieux appréhender le problème et surtout trouver des solutions les plus appropriées. « Les résultats enregistrés dans la mise en œuvre du plan d’urgence démontrent à suffisance que la problématique de la sécurité routière n’est pas une fatalité (…) Les actions entreprises doivent se poursuivre et être renforcées tant au niveau des conducteurs de véhicule légers que des poids lourds, des motocyclistes et piétons », préconise-t-il.

Respecter les normes de la CEDEAO

« Tout poids lourds qui dépasse les normes ne doit pas circuler à l’intérieur du pays. C’est la même chose pour les camions. Désormais Monsieur le ministre de la sécurité, tout camion qui ne respecte pas les normes doit être mis out. Il en est de même pour les camions citernes (…) », a enjoint le Chef de l’Etat qui a annoncé la mise en place prochaine d’une brigade chargée de surveiller les policiers.

Surveiller les policiers…

« Puisque nous avons une police militaire qui surveille le comportement des militaires, il est important de faire la même chose en mettant une brigade chargée de suivre le comportement des policiers. Car très souvent les policiers demandent l’argent aux gens s’ils sont en faute, ils les laissent passer », a déploré le Chef de l’Etat. C’est bien de critiquer les usagers, indique Alpha Condé, mais avance-t-il, il s’interroger aussi sur le comportement des policiers.

« Quand vous dégagez les voiries, il faut qu’il y ait un suivi. Il ne sert à rien de dégager les voiries si après un mois les gens reviennent (…). Si les états généraux doivent aboutir à un résultat concret, c’est d’abord le changement de comportement de la police, particulièrement la police routière », a laissé entendre le locataire de Sékhoutouréa.

Associer les religieux…

La problématique de la circulation routière est l’un des grands défis auquel la Guinée est confronté. En témoigne le spectacle d’indiscipline sur la voie publique, la violation systématique des règles les plus élémentaires de la circulation routière, l’incivisme caractérisé de la part de nombreux citoyens, les manquements coupables des agents et responsables en charge de sécurité routière. Pour endiguer ce fléau, le Président de la République veut désormais l’implication de tous les acteurs sociaux et leaders d’opinion.

« Il faut associer les chefs religieux pour qu’ils expliquent qu’on ne doit pas surcharger les véhicules, les passagers aussi ne doivent pas accepter aussi d’être surchargés. Si les chauffeurs le font, il faut signaler à la police. Il faut que chacun joue son rôle pour qu’il y ait moins d’accidents », a invité le Président Condé qui avertit que  chaque comportement répréhensible est une faute de trop. « Chaque cas d’accident est un accident de trop. Chaque victime sur la route est une victime de trop », a prévenu le dirigeant guinéen.

A suivre…

 

Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tél. : (00224) 655 311 112 

Créé le 6 novembre 2017 16:36

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