Guinée : Le Gouvernement sous le feu des tirs croisés de l’Opposition et des Syndicats…

CONAKRY- L’état de grâce n’aura été que de courte durée pour le Gouvernement de Mamady Youla. A peine installée, son équipe fait face aux feux des critiques de l’opposition et du mouvement syndical qui réclament une baisse drastique des produits pétroliers à la pompe.   

S’exprimant samedi dernier devant ses militants, le chef de l’opposition guinéenne n’a pas été tendre avec le Gouvernement. Cellou Dalein Diallo a sévèrement critiqué le refus des autorités du pays à baisser le prix du carburant à la pompe. Etant donné le prix du baril est à son plus bas niveau sur le marché mondial.

« Nous avions été les premiers à dénoncer le refus du gouvernement à réduire le prix du carburant malgré la chute des cours mondiaux du baril de pétrole. Nous avions adopté dans ce pays la flexibilité des prix du carburant à la pompe. C'est-à-dire que si sur le marché international, le prix du carburant augmente, on augmente à la pompe. S’il baisse sur le plan mondial, pourquoi ne pas faire suivre cela en Guinée ?’’, s’est interrogé l’ancien  premier ministre guinéen.

Très acerbe,  l’opposant Faya Milimono accuse le gouvernement d’avoir vidé les caisses de l’Etat pour organiser un hold-up électoral. Maintenant que les caisses sont vides, dénonce l’opposant, les autorités veulent faire payer la facture aux pauvres citoyens.  

"Le RPG et le gouvernement  ont vidé les caisses de  l'Etat pour organiser le holdup électoral.  Aujourd'hui,  les caisses sont vides, ont veut aller chercher l'argent dans les poches les plus démunis", s’insurge Dr Faya Milimono.

Aujourd’hui, le prix du baril du pétrole oscille autour de 30 dollars sur le marché mondial contre 115 dollars il y a quelques années. Les syndicalistes qui viennent de se réveiller de leur « torpeur » exigent que le prix du litre chute à 5000 francs voire moins à la pompe.

Face à ces revendications, le Gouvernement promet d’examiner la plateforme revendicative des syndicats et prendre les mesures qui s’imposent.

« Nous sommes en train de réunir tous les éléments pour ouvrir les négociations. Quand on ouvrira ces négociations, on prendra les  décisions adéquates », a confié récemment le porte-parole du Gouvernement, Damantang Albert Camara, au cours d’un entretien avec un journaliste d’Africaguinee.com.  

Affaire à suivre…

Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

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