Faya Milimono avertit: « la sortie de la Guinée à la CPI serait un recul très dangereux… »

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CONAKRY-Alors que le Président Alpha Condé veut désormais tourner le dos à la Cour Pénale Internationale (CPI) qu’il accuse d’être partiale, un de ses opposants vient de lancer un avertissement sur les risques liés à une telle initiative. Dr Faya Milimono qui s’est confié à notre rédaction estime que le retrait de la Guinée à la CPI sera un recul très dangereux.


Le dirigeant guinéen et président en exercice de l’union africaine accuse la CPI d’être un tribunal uniquement pour les africains. C’est pourquoi Alpha Condé appelle à couper le cordon avec la Haye pour mettre en place une Cour Africaine chargée de juger les Chefs d’Etat qui commettraient des crimes sur le continent. Cette proposition ne fait pas l’unanimité dans la classe politique en Guinée. Selon le leader du Bloc Libéral, cela peut entrainer des conséquences dangereuses.

« Le plus souvent lorsque vous entendez un leader africain menacer de quitter la Cour Pénale Internationale, c’est pour se protéger. La sortie de la Guinée à la Cour Pénale Internationale serait à mon avis un recul très dangereux parce que dans notre pays aujourd’hui, je ne crois pas qu’on puisse dire que nous avons un système judicaire performant », prévient l’opposant.

Dans la Constitution guinéenne, dans les Lois de la République de Guinée la dignité humaine est protégée, les droits et libertés sont protégés, rappelle Dr Faya Milimono observant qu’il n’y a jamais eu de respect de ces dispositions légales et constitutionnelles.

En guise d’exemple, le leader du BL note que « dans le cadre du 28 septembre 2009, il y a des gens qui ont été inculpés et qui sont encore à des hautes fonctions de l’Etat ». Or, précise-t-il, « c’est seulement lorsque nous sommes dans une situation de déni de justice que la Cour Pénale Internationale intervient. La CPI ne se saisit d’un dossier n’importe comment. Nous africains, au lieu d’indexer autrui d’être la cause de nos problèmes, devons respecter nos lois parce qu’à 90% nous sommes la cause de nos problèmes. Nous n’avons pas de respect pour nos lois, nous n’avons pas de respect pour nos populations. Donc, ce n’est pas la Cour Pénale Internationale qui est en cause, mais la manière dont on gère nos pays », explique-t-il.

L’ancien candidat à la Présidentielle de 2015 juge l’attitude des leaders africains vis-à-vis de la Cour Pénale Internationale très suspecte. « Je ne crois pas que la Justice internationale aurait une importance quelconque si dans les pays que nous composons il y avait la justice. D’ailleurs la Cour Pénale Internationale ne se saisit pas d’un dossier qui est en train d’être traité dans le pays concerné. C’est lorsqu’on est incapable d’établir la justice dans nos pays que la Cour Pénale internationale intervient », déclare monsieur Milimono qualifiant les déclarations d’alpha Condé de « populistes qui ne nous amènent absolument nulle part ».

 

Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tél. : (00224) 655 311 112

Créé le 5 juillet 2017 10:23

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