Dubreka : véhicules brûlés, boutiques attaquées, le pire évité de justesse à Ansoumania
CONAKRY- Le conflit aux relents communautaires qui a éclaté en milieu de semaine au quartier Ansoumaniah dans la préfecture de Dubreka a occasionné de nombreux dégâts. Plusieurs véhicules ont été brûlés, des habitations ainsi que des boutiques et magasins ont été attaqués. Les violences se sont surtout exacerbées entre le jeudi 27 et le vendredi 28 février 2020 entre deux communautés voisines.
Mariam Barry, une jeune femme a échappé de justesse à la mort.Victime d’une entorse à son épaule, elle reproche à des jeunes qui tentaient de bruler leur boutique d’avoir jeté des projectiles sur elle.
« Ils voulaient casser la boutique de ma tante en mettant de l’essence pour la brûler. Mais ils n’ont pas pu. J’ai entendu quelqu’un le dire derrière notre cour. Après la prière du crépuscule, nous sommes sorties pour protéger nos boutiques parce qu’ils avaient déjà commencé à brûler les boutiques voisines. Ils nous ont jeté des pierres pour qu’ils viennent mettre le feu. Ils étaient plus nombreux que nous. Un jeune m’a rejoint pour sauver nos marchandises parce qu’ils avaient mis le feu qu’on a réussi à éteindre. C’est en ce moment qu’ils m’ont attaqué et attrapé le petit qui était avec moi. Certains d’entre eux qui me pourchassaient m’ont jeté des cailloux sur l’épaule. Je suis venu me refugier dans une cour des voisins. Ils sont partis à notre domicile pour jeter des cailloux et nous menacer en nous insultant », a dénoncé Mariam Barry qui implore l’aide de Dieu.
Habitant dans ce quartier, un père de famille a qualifié de honte de ce genre d’attaques dont ils sont victimes dans leur quartier. Oumar Keita a exprimé des regrets et appelle à une entente.
« Ce qui s’est passé hier fait honte. Vers les 21 heures, les disputes ont commencé chez moi, on a cassé le pare-brise de mon véhicule. Je ne connais pas les auteurs parce qu’ils sont venus d’abord casser les ampoules avant de jeter des pierres sur ma voiture. Nous les notables d’ici nous devons nous asseoir pour résoudre ce problème. C’est vraiment regrettable », a déploré El hadj Oumar Keita.
Un autre commerçant nous a confié comment il a pu sauver sa boutique remplie de marchandises. « Des jeunes sont venus verser du gasoil avant de commencer à bruler ma boutique, mais heureusement les voisins nous ont aidés et la sécurité est venue aussi sécuriser ici. On appelle les autorités à veiller sur nous », a interpellé Ibrahim Bah.
Le Chef de secteur que nous avons trouvé à son domicile, n’a pas souhaité commenté le sujet. Des jeunes mobilisés sur le lieu nous ont refoulés en disant qu’il ne veut pas voir de journalistes chez eux.
Bah Aissatou
Pour Africaguinee.com
Tél : (+224) 655 31 11 14
Nous vous proposons aussi
TAGS
étiquettes: Dubréka