Dossier Chérif Bah, Gaoual et Cie: la Défense passe à la vitesse supérieure…
CONAKRY-La Défense des opposants incarcérés à la maison centrale de Conakry vient d'introduire une requête aux fins de mise en liberté de ses clients. Ibrahima Chérif Bah, Etienne Soropogui, Ousmane Gaoual Diallo, Cellou Baldé, Abdoulaye Bah, croupissent en prison depuis novembre dernier. Ils sont accusés entre autres de "fabrications d'armes, troubles à l'ordre public". Depuis le transfèrement de leur dossier au niveau du tribunal pour enfant, peu d'actes ont été posés, selon l'avocat maitre Alsény Aissata Diallo.
"C'est le statu quo parce que depuis que le dossier a atterri au tribunal pour enfant, notamment dans les mains du pool des juges institués cet effet, on n'a posé aucun acte. On avance des arguments qui ne tiennent pas la route. Le tout dernier argument qu'ils ont avancé, c'est de dire qu'ils n'ont pas de matériels. Mais on ne perd pas de vue qu'il s'agit d'un dossier politique. Donc, ils n'iront nulle part tant qu'on ne leur donne pas des instructions", a confié à Afriaguinee.com, maitre Alsény Aissata Diallo.
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Face à l'enlisement du dossier, l'avocat précise qu'une requête aux fins de mise en liberté a été déposée il y a environ une semaine par le collectif auprès du pool des juges en charge du dossier.
"Nous avons déposé une demande de mise en liberté. Il y a un délai pour que cette requête soit examinée par le pool des juges. Ils seront obligés de prendre une décision. Qu'elle soit favorable ou non, ça ne pose pas problème. Si elle est favorable, Dieu merci c'est ce que nous souhaitons, si elle ne l'est pas, ça nous ouvre la voie de recours devant les différentes chambres de contrôle de la Cour d'Appel de Conakry", a annoncé l'avocat.
Interrogé par Africaguinee.com, une source proche du parquet de Dixinn, a précisé que ce dossier est désormais entièrement géré par le tribunal pour enfant. "Nous ne pouvons plus accomplir aucun acte de procédure. Le tribunal de Dixinn s'est dessaisi de cette affaire parce que dans les dossiers (commission rogatoire et l'incendie du train, ndlr), il y avait des mineurs. La loi dit que lorsqu'il y a des mineurs et des majeurs dans une procédure, le juge de droit commun se dessaisit au profit du juge du tribunal pour enfant aussi bien à l'égard des mineurs que des majeurs. On n'a aucune information sur ces deux dossiers", a précisé notre informateur.
A suivre…
Siddy Koundara Diallo
Pour Africaguinee.com
Créé le 5 janvier 2021 15:37Nous vous proposons aussi
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