Crime à Dubréka : Souadou Barry tuée par son mari Ousmane Sow

DUBREKA- Souadou Barry, âgée d’une trentaine d’années, marchande, a été tuée par son mari, Ousmane Sow, après deux ans de foyer sans enfant. Le drame a eu lieu mardi 28 janvier 2025 au quartier Samatarah, dans la nouvelle commune urbaine de Kagbelen, préfecture de Dubréka. Juste après sa forfaiture, le présumé assassin avait pris la poudre d’escampette, mais il a été vite arrêté à Pamelap. Il est actuellement détenu dans une gendarmerie pour des fins d’enquêtes.
Rencontré ce mercredi 29 janvier 2025, le grand frère de la victime, Elhadj Mamadou Gando Barry, est revenu sur cette histoire pathétique.
L’histoire
« Dimanche passé, elle était venue chez moi pour me dire qu’elle avait discuté avec son mari. Je lui ai demandé la cause. Elle m’a dit que son mari lui devait de l’argent. Le même jour, elle est rentrée. Après, elle m’a appelé pour me dire que les voisins avaient réglé le problème entre eux. Deux jours après, elle est revenue pour se plaindre, me disant que son mari l’avait battue. Elle m’a même montré des traces sur son corps, notamment au cou et au dos. Je lui ai demandé ce qu’elle avait fait à son mari. Elle m’a dit qu’ils étaient allés à un mariage. Sur le chemin de retour, son mari lui a dit que la moto est tombée en panne ; de l’attendre dans une cafétéria d’à côté en attendant qu’il dépanne la moto. Arrivés à la maison, son mari lui a dit qu’il avait perdu son téléphone. Souadou lui a suggéré de repartir là où ils s’étaient arrêtés pour voir si ce n’était pas là-bas qu’il l’a laissé. Alors, le monsieur est reparti, et a demandé aux gens s’ils n’avaient pas vu un téléphone qui ne leur appartient pas. Ceux-ci lui ont dit c’est sa femme qui a pris le téléphone. Il (le mari de la victime) a pris le téléphone d’un d’eux et a appelé sa femme pour lui demander. Celle-ci a dit non ; ce n’est pas elle. Elle a dit à son mari de revenir, ils vont attendre jusqu’au lendemain pour voir s’ils pourraient retrouver le téléphone. Le lendemain, ils ont entendu la sonnerie du téléphone en question. Souadou a dit à son mari que c’est ton téléphone qui sonne. Qu’est ce qui s’est passé ? Ceci n’est pas bon. Tu sais bien que ton téléphone est là mais tu me dis que tu l’as perdu.
Il ne fallait pas. Son mari a commencé à crier en se jetant sur elle et l’a tabassée violemment. Ensuite, elle est venue chez moi pour m’expliquer ce qui s’est passé. Je lui ai rappelé que je n’étais pas partant pour son mariage avec ce monsieur, mais elle a forcé la situation, voici le résultat.
Elle m’a dit qu’elle veut divorcer avec son mari, je lui ai répondu qu’il n’y a pas de problème.
Immédiatement son mari m’a appelé et est venu me trouver avec Souadou. Celle-ci a expliqué ce qui s’est passé. Son mari aussi a donné sa version des faits.
J’ai dit à son mari qu’il n’avait pas raison, tout en lui rappelant que ma petite sœur l’aimait et avait tout fait pour lui. Il ne devrait pas se comporter ainsi envers elle. Il a finalement reconnu son tort et a demandé pardon à sa femme.
Son mari a dit que si elle acceptait, ils pouvaient rentrer ensemble à la maison, et a promis de ne plus la toucher. Non je sais que tu vas reprendre les mêmes problèmes a réagi la jeune sœur. Mais son mari a insisté pour qu’elle lui pardonne, finalement, elle a accepté. Ils sont donc rentrés ensemble. Le lundi, elle m’a appelé tard la nuit, mais je dormais. Le matin, je l’ai rappelée, mais elle n’a pas décroché. Elle m’a appelé pour me dire que, jusqu’à présent, ça n’allait pas entre elle et son mari. Elle m’a demandé de trouver une solution. Je lui ai dit qu’il n’y avait pas de problème. Je lui ai promis d’appeler mon petit frère pour qu’on vienne chez eux pour trouver une solution.
La situation commence à se compliquer
Dans la journée de mardi, je l’ai téléphonée, mais elle n’a pas décroché. Aux environs de 19 heures, 20 heures jusqu’à 22 heures, j’ai appelé, elle n’a pas décroché. Je me suis posé la question : est-ce que ce monsieur n’a pas fait de mal à ma petite sœur ? Ce mercredi matin, notre petite sœur m’a appelé pour me dire que Souadou avait piqué une crise la nuit dernière et qu’elle était à l’hôpital sino-guinéen. J’y suis allé pour la voir mais l’hôpital m’a dit qu’elle n’y était pas hospitalisée. J’ai décidé d’aller à Donka aussi, mais arrivé à Hamdallaye, son mari m’a appelé pour me dire que Souadou était décédée. « Quoi ? » ai-je réagi. Oui, elle est décédée ; nous sommes à l’hôpital sino-guinéen, a-t-il répété. Je lui ai dit que ce n’était pas vrai, qu’il n’était pas à l’hôpital sino-guinéen, parce que moi, j’y étais il y a un instant. D’un coup il a raccroché. Mon petit frère et moi sommes repartis à l’hôpital sino-guinéen. Nous avons cherché partout. Il a appelé encore pour me dire que Souadou est décédée et qu’elle est dans son magasin à Samatarah. J’ai dit à mon frère de venir avec moi, il m’a dit où se trouve le corps de notre sœur. Donc, nous sommes allés à Samatarah. Arrivés au magasin, de Souadou nous avons trouvé que la porte était bien fermée. J’ai demandé à mon petit frère d’appeler les gendarmes. Quand ceux-ci sont venus, ils ont dit d’attendre, qu’ils vont appeler des renforts. Ceux-ci sont venus, ils ont défoncé la porte, nous avons vu le corps de Souadou étalé de tout son long. Nous l’avons déposé à l’hôpital Ignace. Nous avons constaté qu’elle avait été poignardée à la tête avec un grand trou, et qu’il y avait des blessures un peu partout sur son corps, le sang coulait sur elle. Nous avons immédiatement compris que c’est son mari qui l’a tuée. Depuis qu’ils se sont mariés il y a deux ans, elle n’a pas fait d’enfant.
Concernant son mari
Nous avons été informés que son mari a été arrêté du côté de Pamelap et qu’il est actuellement en garde à vue pour des enquêtes. Nous réclamons justice pour notre sœur. »
Mamadou Yaya Bah
Pour Africaguinee.com
Créé le 30 janvier 2025 12:45Nous vous proposons aussi
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