Conakry : qui a tiré sur Ismael Bah ?

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CONAKRY-Isamel Bah, jeune élève âgé de 18 ans ayant reçu des balles à l’abdomen en marge de la marche de l’opposition ce mercredi 20 septembre 2017 à Conakry, a succombé à ses blessures ce jeudi dans un hôpital de Conakry. Cette énième victime vient rallonger la longue liste des personnes tuées lors des manifestations politiques à Conakry depuis 2013.

Aujourd’hui plus qu’hier une question demeure : qui a tiré sur ce jeune ? Alors que sa famille est encore en larmes, le ministère de la justice annonce une enquête pour situer les causes du décès.

Cependant une chose est sûre ! Tout a basculé hier à Hamdallaye devant l’escadron numéro 2 lorsque les manifestants qui quittaient l’esplanade du stade après le meeting, se sont affrontés aux gendarmes. Est-ce à cet endroit qu’Ismael Bah a reçu les balles qui lui ont ôté la vie ? Deux versions contradictoires circulent, selon le responsable de la communication de la gendarmerie qui dit que les agents n’ont pas tiré.  

« Il y a eu plusieurs versions. La première dit que les enfants ont reçu les balles au niveau du Rond-Point, chose qui était pratiquement impossible parce que quelqu’un ne peut brandir là-bas son arme sans qu’on ne le filme. La seconde version indique les enfants ont été tiré à Gnariwada alors qu’il y’avait aucun homme en uniforme là-bas », explique le colonel Mamadou Alpha Barry.

Qui a tiré alors sur Ismael Bah ? L’officier préconise l’ouverture d’une enquête nationale au niveau de la justice ou bien une enquête internationale balistique pour situer la responsabilité.

Au niveau de la police, l’unité en charge du maintien d’ordre déployé sur le terrain dit qu’elle était loin du lieu où il y a eu les incidents. « On nous a lancé des cailloux mais nous n’avons pas riposté. Même des gaz lacrymogènes nous n’avons pas lancé. Tout s’est passé à Hamdallaye et nous on était à Bellevue », confie à notre reporter le colonel Asoumane Camara dit Bafoé, directeur de la CMIS (compagnie mobile d’intervention et de sécurité).  

Dans une déclaration parvenue à notre rédaction dans la soirée, l'Opposition guinéenne exige, sans délai, « l'ouverture d'une enquête judiciaire sérieuse et aboutie pour éclairer les circonstances de ces terribles tragédies en vue de faire répondre de leurs actes, dans les conditions et formes prévues par la loi, tous les commanditaires et auteurs de ces forfaitures, ainsi que ceux des 80 précédentes victimes des manifestations pacifiques ». 

Parti à la fleur de l’âge, Ismael Bah a été tué peut-être pour rien. Les chances qu’une enquête pouvant aboutir à l’interpellation de son bourreau demeure très minces. Car depuis 2013, les crimes similaires restés impunis font légion.  

Dans un communiqué publié tard dans la soirée, le ministère de la justice a annoncé l’ouverture d’une enquête.

« Suite à la manifestation du 20 septembre 2017, une personne a malheureusement trouvé la mort ce jeudi 21 septembre suite à des blessures survenues sur le chemin de retour. Le procureur territorialement compétent a été immédiatement saisi et a ordonné une autopsie afin de déterminer les causes du décès. Une information sera ouverte pour établir les circonstances de cette perte tragique d’un de nos concitoyens », indique une note du département de la justice parvenue à notre desk.

 

Diallo Boubacar 1

Pour aAfricaguinee.com

Tel : (00224) 655 311 112

Créé le 21 septembre 2017 21:52

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