Conakry : les forces de l’ordre accusées de « graves exactions » à Ratoma…

violences

CONAKRY-De graves exactions ont été commises sur des citoyens ce lundi 26 février 2018 dans la commune de Ratoma en marge de la Journée ville-morte appelée par l’opposition à Conakry. Les victimes accusent les forces de l’ordre déployées sur le terrain.

Des agents déployés pour des opérations de maintien d’ordre en marge de la ville-morte sont accusés d’avoir fait irruption dans des familles renverser des repas, des marmites sur le feu ou casser des vitres des véhicules. A Koloma 2, secteur marché, Nasroulaye et une partie de Bambeto, certains citoyens de ces zones ont encore ont vécu un véritable enfer. Témoignages.

« Nous ne comprenons rien, les forces de l’ordre ne sont pas restées à la route là-bas, ils sont venus dans les profondeurs du quartier s’attaquer à nous qui sommes dans des concessions qui ne sont pas clôturées. Ils ont molestés des gens. Sous le manguier ici, des enfants faisaient du thé, des policiers et des gendarmes sont venus les chasser avec des pierres, ils ont cassé des chaises en plastique, un chauffeur de taxi qui a garé son véhicule, ils ont brisé les vitres et partir. C’est le comble. Voir les forces de l’ordre qui jettent des pierres. On en a marre ici, nous payons toujours les pots cassés, en nous aspergeant des gaz lacrymogènes. Pourtant s’il y a des  gens qui barrent la route, ce n’est pas ici c’est sur le prince, ils fuient les jeunes qui érigent les barricades pour s’attaquer à nous les pauvres femmes et des enfants », crie madame Aissatou Barry, habitante à Koloma 2.

Au secteur Nasroulaye, Elhadj Oumar dénonce des faits similaires commis selon par les forces de maintien d’ordre.  « Nous sommes très loin de la route mais les militaires viennent nous attaquer  nous empêchant même d’aller à la prière à l’heure. Pourtant c’est facile de distinguer les manifestants de ceux qui ne le sont pas, les vieux et les femmes n’ont rien à voir avec ça. Mais comme il faut attaquer tout le monde, on nous asperge de gaz à tout  moment  alors que nous sommes à la maison pour observer la ville morte rien d’autres », dénonce-t-il.

Au rond-point de Bambeto, les traces des violences sont visibles partout. Des jeunes assis derrière un bâtiment nous explique que le calme est revenu dans la zone. Mais peu avant, les accrochages ont été notoires dans le quartier. Tout en nous interdisant la prise d’image, l’un d’entre eux lance : «  les forces de l’ordre sont partis parce qu’ils sont fatigués mais nous nous sommes là nous allons attendre leur retour. Ce sont eux qui font des allers retours, nous nous sommes là, sans crainte, mais ne nous photographiez pas sinon ce n’est pas bon » nous a-t-il lancé avec un ton menaçant

Au niveau du grand rond-point tout est désert. Seulement quelques téméraires motards traversent la zone. Par endroit des pick-up des forces de l’ordre sont stationnés. Un officier de la police antiémeute présent sur les lieux nous confie, que leur rôle se limite à dégager les chaussées et permettre aux citoyens de circuler. « Dire que nous avons attaqué des familles ce sont des accusations gratuites. Mais à tout moment c’est nous les forces de l’ordre qui sommes attaquées », s’est-il défendu.

Alpha Ousmane Bah

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 655 311 112

Créé le 27 février 2018 10:16

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