CONAKRY-Des heurts ont encore éclaté dans plusieurs endroits de la capitale guinéenne Conakry, ce lundi 13 février 2017. Des élèves qui protestent contre l’absence des professeurs dans les classes ont érigé des barrages sur la chaussé alors que les enseignants sont en grève.
Il n’est pas bon de circuler dans la capitale guinéenne par ces temps qui courent. Ce lundi 13 février 2017, des heurts et affrontements ont été enregistrés dans la plusieurs quartiers de Conakry où des élèves ont pris d’assaut les principales artères de la ville, a constaté Africaguinee.com.
Cette fronde a pourri les activités des citoyens qui vaquent à leur occupation. La révolte des écoliers fait suite au mot d’ordre de grève lancé par les enseignants chercheurs et travailleurs du système éducatif qui ont appelé leurs collègues à ne pas reprendre le chemin de l’école ce lundi 13 Février 2017.
Au collège et lycée Kipé ce matin, les élèves ont barricadé la principale artère sur l’axe du Centre émetteur-Taouyah. Ils y ont érigé des barrages, empêchant ainsi tout véhicule de circuler. Le seul camion de police qui était présent sur les lieux a été encerclé par les élèves qui dénonçaient le manque de professeurs.
Au même moment à la Tanérie, dans la commune de Matoto, des élèves du lycée Yimbaya protestant contre le manque d’enseignant étaient aux prises avec les forces de l’ordre. Sur la route Le prince également des échauffourées ont été signalées, la circulation était complètement paralysée en début d’après-midi.
Pendant ce temps, les enseignants promettent de poursuivre leur mouvement de grève jusqu’à la satisfaction de leur revendication.
‘’ Nous continuerons notre mouvement jusqu’à obtenir gain de cause. Le mot d’ordre a été suivi même à l’intérieur du pays. Nous estimons que 98% de nos collègues ont suivi le mouvement. Avec les autorités c’est le statuquo, aucune ligne n’a bougé. Nous avons refusé une invite de la primature et du médiateur de la République. Pour l’instant les secrétaires généraux des bureaux nationaux sont en concertation’’, a expliqué à notre rédaction, Kalidou Diallo, porte-parole de la Fédération Syndicale des Professionnels de l’Enseignement. Pour l'heure, le Chef de l’Etat opte pour la fermeté face à la pression des enseignants.
Le secteur éducatif guinéen traverse une crise depuis des semaines. De violentes manifestations contre le manque d’enseignants ont secoué plusieurs écoles de Conakry et de certaines villes de l’intérieur du pays. Poussant le gouvernement à accorder un congé de deux semaines aux élèves.
Selon les autorités du secteur de l’enseignement pré-universitaire, ce congé visait à permettre aux nouveaux enseignants de rejoindre leurs lieux d’affectation pour une rentrée effective ce lundi 13 février.
BAH Boubacar LOUDAH
Pour Africaguinee.com
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Créé le 13 février 2017 20:56