Blocus autour des préalables des forces vives : Que se passera-t-il après le Ramadan ?

CONAKRY-Après deux mois de médiation entre le Gouvernement et les forces vives de Guinée, les leaders religieux n’ont jusque-là pas réussi à obtenir un consensus autour des points qui achoppent. Elhadj Mamadou Saliou Camara, monseigneur Vicent Kouliably et leur équipe font face à un blocus.

« Les lignes bougent », a lancé laconiquement la semaine dernière, monseigneur Jacques Boston, lors d’un énième conclave. Mais en réalité, cette encontre s’était soldée par un nouvel échec qui traduit une évidence : il y a encore anguille sous roche. Les deux camps s’arcboutent autour des préalables posés par les forces vives dont l’écrasante majorité touche un domaine sensible : Le judiciaire. Faut-il sacrifier le principe de séparation des pouvoirs et de l’indépendance de la justice sous l’autel de la paix ? C’est la question qui revient ces derniers jours.

En effet, les forces vives exigent la libération des leaders de la société civile emprisonnés, la levée des contrôles judiciaires imposés à certains dirigeants politiques, le retour des exilés sans être inquiétés par la justice, la levée de la suspension des manifestations de rue. La satisfaction de ces exigences se heurtent à un mur de blocage. Le premier ministre qui a voulu faire avancer les choses fait face à l’opposition du Garde des Sceaux qui a tapé du poing sur la table. Bref,  l’exécutif est divisé autour de ce sujet.

Pendant ce temps, l’impatience grandit, l’espoir d’un compromis s’amenuise au sein des forces vives qui pensent avoir fait preuve d’une grande patience pendant ces deux mois. Ce qui est sur la table désormais, c’est comment réactiver la machine de la pression après le ramadan qui devrait finir vendredi prochain. « Si les lignes ne bougent pas d’ici là, ça va chauffer après le ramadan », prévient un leader des forces vives de Guinée.

A suivre…

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