Atrocités de 2009 : L’état d’esprit de Dadis Camara à la veille d’une étape clef du procès…

Capitaine Moussa Dadis Camara à la barre du tribunal criminel de Dixinn

CONAKRY-Une nouvelle étape cruciale démarre ce lundi 25 mars 2024 dans le procès en cours des auteurs présumés du massacre du 28 septembre 2009. Il s’agit du début des confrontations entre « accusés » du même procès.

Cette étape qui survient à la suite de débats houleux sur la requalification ou non des exactions de 2009 en crimes contre l’humanité est très attendue. Comment l’ancien Président appréhende-t-il cet autre pan de ce jugement historique ? Dans quel état d’esprit se trouve-t-il ? Africaguinee.com a interrogé un des éminents avocats qui défend l’ex président de la Transition.

Selon maitre Dinah Sampil, l’ex chef du CNDD (conseil national pour la démocratie et le développement) attend cette phase avec sérénité et confiance.

« Il faut dire que le capitaine attend cette phase des confrontations avec une grande sérénité, avec une grande confiance en l’avenir au vu de la qualité des débats. Parce que seuls, les débats révéleront sa responsabilité si elle existe ou son innocence si elle existe. Il aborde cette phase avec la conviction que, jusque-là, depuis 17 mois, personne parmi les accusés ne reconnaît avoir reçu un ordre quelconque de lui, pour agir dans un sens ou dans l’autre. Personne, parmi ceux qui sont passés, et, de tout bord confondu, c’est-à-dire, victimes, organisateurs du meeting, témoin à distance…, ne reconnaît l’avoir vu au stade du 28 septembre le jour des évènements », confie l’ancien bâtonnier.

L’avocat relève qu’en matière pénale, c’est l’action personnellement exécutée qui l’emporte sur la conviction du juge.

« C’est vrai, les faits poursuivis se sont passés sous son égide, pendant sa magistrature, mais est-ce que cela suffit pour que sa culpabilité soit retenue ? En droit pénal, c’est l’action personnellement exécutée qui retient l’attention ou la conviction du juge. Autrement dit, si quelqu’un parmi les accusés avait reconnu avoir reçu l’ordre de Dadis Camara, pour agir dans un sens, évidemment, on pouvait penser à cette hypothèse. Ou, s’il quelqu’un arrivait à donner un acte qu’il a pris pour commettre un de ses subordonnés, pour aller au stade, faire ci ou faire ça, on pouvait également retenir sa culpabilité. Mais puisque, nous savons tous que, quelque que soit la maîtrise qu’on a des hommes, il peut arriver que certains agissent à votre insu, sur votre dos. Cela étant, nous attendons peut-être que la phase des confrontations nous situera beaucoup plus en détail sur ce qui pourrait être sa responsabilité ou non », nuance l’avocat de l’ancien président.

A suivre…

Dansa Camara

Pour Africaguinee.com

Créé le 24 mars 2024 10:03

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