Après le Mali, Barkhane en Guinée? « Ce n’est pas du tout à l’ordre du jour… »

Des militaires européens au Mali, image d'archive

CONAKRY-La rumeur sur un éventuel déploiement d’une force militaire française en Guinée fait le tour des réseaux sociaux alors que la force Barkane déployée au Mali en 2014 en remplacement de l’opération Serval, est en train de plier bagages sur "injonction" de la junte au pouvoir dirigée par le colonel Assimi Goita.

Ces folles supputations ont davantage été amplifiées par la présence en France depuis quelques jours du ministre guinéen délégué à la Défense, le Général à la retraite Aboubacar Sidiki Camara « Idy Amine », qui selon ces langues fourchues serait parti dans l’Hexagone pour « mener les négociations ».

Qu’en est-il ? La France nourrit-elle l’ambition d’installer une base militaire en Guinée son ancienne colonie ? Quel est l’intérêt d’avoir une force militaire en Guinée ? Africaguinee.com a enquêté auprès de plusieurs sources. Certaines sont dubitatives, d’autres catégoriques dans leurs réponses.

Lire aussi-Mali : Le Gouvernement exige le retrait “sans délai” des troupes françaises

Une première source explique que le déploiement d’une force militaire dans un pays obéit à des principes très strictes. Dans le contexte guinéen, relève-t-elle, la probabilité de voir la France s’inscrire dans de telles démarches reste très mince.

« Le déploiement d’une force militaire dans un État souverain déroge aux lois locales. Ça ne se fait pas en un claquement de doigts. Il faut qu’une Assemblée se prononce, il faut un accord de défense. Il y a plusieurs aspects qui entrent en ligne de compte. Dans le contexte guinéen, le pays est dirigé par une junte, il n’y a pas de parlement élu… Donc il y a un énorme déficit de légitimité. Dans ces conditions-là, je ne vois pas la France s’engager dans de telles démarches », confie cette source.

Sous Alpha Condé, les relations entre la France et la Guinée se sont drastiquement refroidies. Après le putsch du 05 septembre, Paris a condamné (par principe) le coup d’Etat du « bout des lèvres », indiquant qu’il s’alignait derrière la Cedeao.

En mai dernier, des émissaires d’Emmanuel Macron ont séjourné à Conakry. Officiellement la mission conduite par Christophe BIGOT, Directeur Afrique et Océan Indien du Ministère français des Affaires Étrangères, était venue faire le point sur l'évolution de la transition et explorer des pistes pour accompagner la Guinée pour le retour à l’ordre constitutionnel. La délégation s’était entretenue discrètement avec le colonel Mamadi Doumbouya, loin des caméras et micros.

Interrogé au sujet d’un éventuel déploiement d’une force militaire en Guinée, une source diplomatique, bien au fait, des relations entre les deux pays, a été catégorique. « Ce n’est pas du tout à l’ordre du jour. C’est absolument faux, il n’y a aucune négociation en cours à ce sujet », a-t-elle tranché, qualifiant les rumeurs qui circulent de « fake news » (fausses nouvelles).

Dossier à suivre…

 

Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tél. : (00224) 655 311 112

Créé le 16 juin 2022 16:11

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