Alerte info/Guinée Bissau : Le parti de Embalo battu aux législatives…

BISSAU-En Guinée Bissau, le parti au pouvoir vient de perdre les élections législatives du 04 juillet dernier, selon les résultats provisoires publiés ce jeudi 8 juin 2023.

Le Madem, parti qui a porté Umaro Sissoco Embalo au pouvoir n’a obtenu que 29 sièges, loin derrière la coalition portée par le PAIGC « PAI-Terra Ranka », son rival qui s’est adjugé de 54 sièges. Ce qui lui crédite d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale, composée de 104 sièges. Selon  la Constitution du pays, le parti qui remporte la majorité au Parlement obtient de facto le poste de Premier ministre.

La victoire du PAIGC ouvre une perspective de cohabitation compliquée quand on sait les rapports difficiles entre le président actuel Sissoco Embalo et Domingos Simões Pereira, son adversaire au second tour de la dernière élection présidentielle.

Le président du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC),  qui dirige la coalition Plaforma Aliança Inclusiva-Terra Ranka avait contesté la victoire de M. Embalo devant la Cour Suprême.

Peu après l’annonce des résultats, Domingos Simões Pereira, a déclaré que « la Guinée-Bissau a gagné ». Il a demandé le respect de tous ceux qui « contribué à produire les résultats », selon l’agence portugaise de presse LUSA.

En conférence de presse cet après-midi, suite à l’annonce des résultats, le président Embalo dont le parti a perdu face à l’opposition a donné une réponse claire face à une question de savoir s’il va laisser ses adversaires diriger.

« Chacun a ses compétences. Il y a le Premier ministre qui ses compétences, il y a l’Assemblée nationale, mais il y a le chef qui est le président de la République. Ce n’est pas moi qui l’a défini, c’est la constitution faite par le PAIGC à l’époque », a-t-il déclaré.

Et d’ajouter : « On doit développer la Guinée Bissau. Moi en tant que Président en exercice de la Cedeao, je ne peux pas me permettre de mettre les bâtons dans les roues…je ne peux pas me permettre. On va laisser les coalitions, les partis montrer leur programme.

La Guinée Bissau mérite d’aller de l’avant. Je serai là pour les accompagner. Je suis le premier mobilisateur de fonds, le premier ambassadeur. C’est le peuple qui me l’a conféré. Donc, je vais les accompagner, leur donner des conseils », a assuré le dirigeant bissau-guinéen.

A suivre…

Africaguinee.com