Aboubacar Soumah répond à Guillaume Hawing : « Je désapprouve la fermeture des écoles… »

CONAKRY-Alors que le ministre de l'enseignement pré-universitaire et de l'alphabétisation envisage la fermeture de certaines écoles privées pour leur implication présumée dans des « fraudes » aux examens, Aboubacar Soumah exprime son opposition.

"Toutes ces écoles privées qui ont fait des substitutions, en prenant un élève et le faire remplacer par un autre, ou en remplaçant des enseignants qui sont engagés par leurs propres enseignants pour qu'ils aident leurs élèves (candidats) à frauder, toutes ces écoles seront fermées », a martelé Guillaume Hawing. 

Cette annonce du ministre n'est pas partagée par certains acteurs de l'éducation. C'est le cas du secrétaire général du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée. Pour montrer sa désapprobation face à une telle initiative, le secrétaire général du SLECG, préfère rappeler au ministre cette Maxime de Victor Hugo qui disait : « ouvrir une école, c’est fermer une prison »

"Je n'appuierai pas une telle décision qui consiste à fermer des écoles à cause des anomalies enregistrées. Je préfère qu'il sanctionne les chefs d'établissements scolaires privés que de les fermer. Parce que fermer les écoles c'est mettre les enfants qui y étudient dans la rue, c'est créer des problèmes aux parents d'élèves. Il faut rappeler que dans certaines communes, notamment à Ratoma, il n'y a pratiquement pas d'écoles publiques, tout est presque privé.

Vouloir fermer donc des écoles privées, c'est créer des problèmes à la population, enfreindre à l'éducation de nos enfants. Mieux vaut sanctionner les directeurs. Ce sont les chefs d'établissement qui organisent ce genre de fraude. Au lieu de fermer les écoles, il faut exiger le départ de ces chefs d'établissement de façon définitive. C'est que je préfère au lieu de dire qu'on va fermer des écoles ", a réagi Aboubacar Soumah.

A suivre…

Siddy Koundara Diallo 

Pour Africaguinee.com 

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