“Ne tuez pas le parti”: Naimi Diallo propose des ‘solutions’ de sortie de crise à l’UFDG…

La crise qui secoue l’Union Démocratique de Guinée (UFDG), principal parti d’opposition, suscite de vives inquiétudes de la part de certains militants et responsables du parti qui appellent à des solutions urgentes.

Alors que le congrès du 6 juillet prochain est au centre des débats, Ibrahima Naimi Diallo, membre du bureau politique national et candidat à la présidence du parti, lance un appel poignant à toutes les parties prenantes, exhortant à la désescalade et à la recherche de solutions pérennes pour éviter la « mise à mort de l’UFDG ».

La tension au sein de l’UFDG se cristallise autour de plusieurs acteurs : le président Cellou Dalein Diallo, le camp d’Ousmane Gaoual Diallo, et les autorités guinéennes, notamment le Ministère de l’Administration du Territoire et la Justice. Les récentes injonctions du ministère de surseoir au congrès et les décisions de justice concernant la réintégration d’Ousmane Gaoual Diallo ont mis le parti dans une situation délicate.

Ibrahima Naimi Diallo exprime sa profonde préoccupation face à cette situation, se sentant « entre le marteau et l’enclume ». Il met en lumière la complexité de la crise, soulignant que les enjeux dépassent les querelles internes pour toucher à la crédibilité de la justice guinéenne et à l’avenir démocratique du pays.

Des pistes de solution

Face à cette crise, Ibrahima Naimi Diallo propose plusieurs pistes de solution, invitant chacun à « baisser les armes » pour le bien du parti et de la démocratie guinéenne. Il appellent notamment à faire confiance en la Justice et à respecter ses décisions. Il interpelle directement le président Cellou Dalein Diallo et l’ensemble du parti :

« J’invite également tous les camarades de l’UFDG, au conseil politique surtout le candidat Cellou président du Parti, candidat à sa réélection de faire confiance en la justice dans tous les sens. Nous savons tous que le temps de la justice est assez long. Etant donné qu’on est en procès et qu’un appel est fait ; il faut laisser la justice trancher », a-t-il lancé.

Pour Naimi Diallo, la conformité à la décision de justice ordonnant la réintégration d’Ousmane Gaoual est primordiale, la qualifiant de « meilleure occasion de montrer que le parti et ses congressistes ont déjà un choix sans détour ». Il insiste sur la cohérence :

« Au président Cellou d’être transversal et éviter les deux poids, deux mesures. Lorsqu’une décision de justice lui est favorable elle est bonne à être appliquée et lorsqu’il y a moyen de la contester on passe à côté. Là, la justice nous ordonne de réintégrer quelqu’un et d’aller au congrès. C’est la même justice qui ordonne la tenue du congrès de l’UFDG et c’est la même qui demande la réintégration de quelqu’un. Donc à nous de montrer la grandeur dans tous les sens. Et non de prendre ce qui nous arrange et rejeter ce qui ne nous arrange pas. Il ne faut pas tuer le parti, il ne faut pas aller en Guerre. La balle à terre pour tous », a-t-il martelé.

Cette approche, selon lui, permettra à l’UFDG de « donner une leçon de démocratie pour montrer sa souveraineté ». Naimi Diallo appelle également à une neutralité exemplaire des institutions étatiques. Il exhorte la justice guinéenne à traiter la crise « comme il se doit avec la neutralité pour donner une occasion au peuple de Guinée de croire encore à l’existence de la Justice guinéenne petite qu’elle soit ».

« Mais j’invite vivement l’administration du territoire de ne pas se transposer à un organisme qui règle des problèmes de divorce. Tous les partis politiques plus d’une centaine en Guinée ont tous des problèmes internes. Vous n’allez pas me dire que le ministère de l’administration irait régler tous ces problèmes comme une agence matrimoniale. Les tensions existent dans tous les partis politiques », a-t-il invité.

Apaisement et Dialogue au sein du Parti

Un appel à l’apaisement est lancé aux différentes factions internes, notamment au « mouvement réformateur » associé au camp d’Ousmane Gaoual Diallo. « A ceux du mouvement réformateur, il faut mettre la balle à terre afin qu’on trouve une solution à ce problème là et que l’UFDG continue son chemin habituel qui est de conquérir le pouvoir dans la légalité. »

A suivre !

Alpha Ousmane Bah

Pour Africaguinee.com