Violences à Moribadou : Plus de 50 personnes arrêtées et conduites en prison…
BEYLA-Plusieurs personnes ont été arrêtées puis conduites en prison suite aux violences survenues, les 17 et 18 juillet 2024 à Moribadou, localité située dans la sous-préfecture de Nionsomoridou, préfecture de Beyla.
A l’origine de ces violences, le soulèvement d’une partie de la population qui dénonçait la façon dont les recrutements sont faits par de sociétés sous-traitantes dans le cadre du projet Simandou. Deux personnes avaient trouvé la mort, de nombreuses autres blessées et plusieurs véhicules appartenant à la société et à des particuliers incendiés. L’armée avait été réquisitionnée par les autorités régionales pour le maintien de l’ordre. Selon les informations, 56 personnes ont été arrêtées puis conduites en prison pour des fins d’enquêtes.
« C’était une procédure de violence liée au recrutement à Moribadou. J’ai été informé la nuit du jour-j par le gouverneur de faire une réquisition de l’armée. Je l’ai mis en contact avec le procureur général. Donc l’armée est partie en collaboration avec la gendarmerie. En un mot, les officiers de police judiciaires ont interpellé beaucoup de personnes au nombre de 56 actuellement à la maison centrale de Nzérékoré. Quand ils sont venus, nous nous sommes organisés ici avec le siège, on a mis un pool de juges d’instruction composé de trois magistrats.
Les juges d’instruction des deux cabinets du tribunal de première instance et le juge d’instruction de la justice de paix de Beyla. Nous avons saisi le pool des juges d’instruction qui sont en train de travailler pour libérer les innocents. Maintenant ceux qui seront reconnus coupables seront jugés », a expliqué Abdoulaye Komah, procureur de la république près le tribunal de première instance de Nzérékoré.
Ces personnes sont poursuivies pour plusieurs chefs d’accusation apprend-t-on auprès de l’autorité judiciaire.
« Les individus arrêtés sont poursuivis pour beaucoup d’infractions. Il y a des coups et blessures volontaires (un militaire en fait partie) ; il y a eu des incendies, assassinat puisqu’au niveau des manifestants il y a eu deux morts, destruction de biens privés, vols, détention illégale d’armes de guerre, d’armes légères, des armes à feu de calibre 12 », ajoute le procureur qui précise que le cabinet d’instruction a jusqu’à 6 mois renouvelable une fois pour l’instruction de ces dossiers.
A suivre !
SAKOUVOGUI Paul Foromo
Correspondant Régional d’Africaguinee.com
A Nzérékoré.
Tél : (00224) 628 80 17 43
Créé le 31 juillet 2024 12:25Nous vous proposons aussi
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