Violations des droits de l’Homme : Réaction du Haut Commandement de la Gendarmerie
CONAKRY-Après la publication du rapport de la Coordination des organisations de défense des droits de l’Homme (CODDH) en matière de violation des droits humains, le Haut Commandement de la Gendarmerie Nationale a réagi. Cette institution qualifie les allégations de la coordination, se trouvant dans ce rapport, de ‘’non fondées et mensongères’’, a constaté Africaguinee.com.
Nous vous proposons l’intégralité de la réponse du Haut commandement de la gendarmerie lue par son porte-parole, Commandant Mamadou Alpha Barry.
« C’est avec beaucoup de peine et de désolation que j’interviens quand il s’agit de mort d’un citoyen guinéen lors d’une manifestation de rue. Dans le cadre de la reforme de la gendarmerie nationale, le ministère de la défense nationale et le haut commandement de la gendarmerie ont mis un accent particulier dans toutes les formations que nous donnons, sur le respect des droits humains et du respect du droit international humanitaire. Il suffit d’aller dans nos écoles de formations pour s’assurer que ces deux formations figurent dans notre doctrine.
La gendarmerie nationale est une institution de la République chargée de l’application de loi. A cet effet, en matière de droit pénale, la responsabilité face aux infractions pénales est individuelle et personnelle. Donc, un gendarme qui se rend coupable d’une infraction ne peut échapper à la loi.
Mais hélas de toutes ces allégations non fondées et mensongères, personne n’est venu nous rencontrer au Haut commandement pour discuter autour de ça ou même nous appeler. Ne serait-ce qu’aller chez le procureur pour s’informer en tant que directeur des poursuites, ils ne l’ont pas fait. Certes ils ont évoqué le cas de Balla Condé à Kankan, ils ont évoqué le cas de Tafsir Sylla à Fria, et le cas accidentel d’André Loua à Tombolia. Ils ont aussi cité des cas de tortures.
Même s’ils ne sont pas obligés de nous contacter pour produire leur rapport, mais ce n’est pas la peine de mentir aussi ! Parce que dans leur narration, c’est : « il semblerait, on m’a dit, on nous a dit, il paraîtrait ». Le conditionnel n’est pas la reine de la vérité. Chez nous, c’est la vérité matérielle qui compte. Je pense que ce sont des gens qui ont des ONGs qui ont juste besoin de financement. Et ils tapent sur nous pour peu- être avoir d’autres ONGs plus costauds pour les fiancer. C’est tout ! »
Faut-il rappeler que le Haut Commandement de la gendarmerie n’exclue pas de porter plainte contre la CODDH. Nous y reviendrons.
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
Tel : (00224) 664 935 132
Créé le 10 avril 2014 00:14Nous vous proposons aussi
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