Vers un « nouveau » dialogue inter-guinéen? Embalo face à un obstacle de taille…

Umaro Sissoco Embalo, président de la Guinée Bissau

CONAKRY-Si elle a approuvé le chronogramme de la transition fixée à 24 mois, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) n’a, en revanche, pas « validé » le dialogue inclusif tenu du 24 novembre au 15 décembre 2022.

Les dirigeants de l’autorité sous-régionale au cours de leur Sommet du 4 décembre 2022, ont demandé à la junte au pouvoir en Guinée « un nouveau dialogue inclusif », quitte à ce que les discussions se tiennent dans un pays étranger.

Mais avec les derniers développements de l’actualité sociopolitique, on voit bien que cette demande de la Cedeao n’emballe pas du tout les autorités de la transition. Au contraire, elles maintiennent leur cap de départ et continuent de dérouler leur agenda.

Mercredi 21 décembre 2022, le Chef de la Transition guinéenne, Colonel Mamadi Doumbouya, a reçu les conclusions des travaux du Cadre de dialogue inclusif inter-guinéen, boudé par l’UFDG, l’UFR, le RPG arc-en-ciel, considérés comme étant les plus grands partis politiques du pays. La cérémonie organisée au Palais Mohamed V, a connu la présence des parties prenantes au dialogue ainsi que les partenaires techniques et financiers dont le représentant résident de la Cédeao en Guinée.

Alors que Washington a salué ce mardi 27 décembre l’achèvement d’une « phase importante » tout en encourageant le Gouvernement à poursuivre ce dialogue inclusif pour une transition pacifique, Umaro Sissoco Embalo, président en exercice de la Cedeao veut reprendre la main. C’est dans ce cadre qu’il a entamé des consultations avec les acteurs sociopolitiques guinéens impliqués dans la résolution de la crise.

Mais l’initiative qualifiée de salutaire par certains se heurte à un obstacle majeur. Car selon nos informations, Conakry ne veut pas du tout prêter le flanc à M. Embalo, bien que celui-ci ait reçu le mandat de ses pairs.

« Soyons quand même un peu sérieux avec nous-mêmes ! Est-ce que vous voyez le Gouvernement remettre tout ce qui a été fait en cause tout simplement parce que trois partis ont décidé de bouder les discussions ? C’est inimaginable. Le train a bougé, ceux qui ne veulent pas monter à bord, libre eux. Ils viendront quand ils le voudront », tranche un officiel.

Dans la soirée du mardi 27 décembre 2022, le président de la transition a pris un décret créant un Comité National Permanent de Suivi de la mise en œuvre des Résolutions du Cadre de Dialogue inclusif inter-guinéen. Un acte qui traduit, on ne peut plus clair la position de Conakry. « On veut aller de l’avant parce que 24 mois ce n’est pas beaucoup par rapport à tout ce qui doit être fait », indique la même source.

A l’allure où vont les choses, le risque d’un nouveau bras de fer voire un regain de tension entre la junte et la Cedeao est bien réel. Toutefois, avec l’implication du médiateur de la Cedeao dans la crise guinéenne, Thomas Boni Yayi, l’escalade est (peut-être) évitable.

Focus Africaguinee.com

Créé le 28 décembre 2022 18:49

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