Université de Labé : Clôture d’une semaine scientifique riche en échanges et en innovations

LABÉ – L’Université de Labé a récemment organisé sa Semaine Scientifique, session 2025. Cet événement riche en activités et en publications d’articles scientifiques par des enseignants-chercheurs s’est tenu les 17 et 18 juin. À travers des panels, le processus qui régit la qualité de l’enseignement et de la recherche dans l’espace CAMES a été pleinement discuté.

Durant cette semaine, les résultats des travaux de recherche de certains enseignants-chercheurs de Labé ont été publiés afin d’inspirer et de motiver les autres à poursuivre dans cette dynamique.

La Semaine Scientifique 2025 a offert un espace de partage d’expériences dans divers domaines scientifiques, suscitant un réel engouement dans le monde universitaire.

Par visioconférence, le Pr Fodé Abass Cissé, agrégé en neurologie et chef du service neurologie à l’Hôpital Ignace-Deen de Conakry, a apporté une contribution de très haut niveau. Son travail allie innovation technologique et engagement pour la santé publique en Afrique.

Il est l’inventeur des bonnets capteurs EasyCap, une innovation médicale utilisée pour le diagnostic de l’épilepsie. Lauréat de la Fondation Pierre Fabre en 2018, il a étudié la médecine à Conakry avant de se spécialiser en neurologie au Sénégal, en France et en Belgique.

Depuis 2017, il dirige le Guinea Epilepsy Project, en collaboration avec le Massachusetts General Hospital. Ce projet vise à améliorer la prise en charge de l’épilepsie dans les pays à faibles revenus grâce à l’électroencéphalographie (EEG) sur smartphone et au bonnet EasyCap.

Dr Mamadou Bailo Barry, doyen de la Faculté des sciences et techniques, et Pr Lanan Wassy Soromou, vice-recteur chargé des études à l’Université de Labé, ont animé un panel consacré au processus d’évaluation des enseignants-chercheurs au sein du CAMES.

« Au cours de cette semaine, il y a eu de nombreuses activités à travers lesquelles nous avons échangé pour le bonheur et le rayonnement de notre université. Cette édition a été particulièrement enrichissante, notamment avec la contribution du Pr Fodé Abass Cissé, dont l’intervention a éclairé bien des points et motivé les enseignants-chercheurs à intensifier leurs travaux de recherche — un pilier fondamental pour l’université », a souligné Pr Soromou.

Il a également salué la dynamique de partage instaurée :
« Cette semaine a ouvert la voie à la valorisation des résultats de recherche d’enseignants engagés depuis plusieurs années, que ce soit dans le cadre de Masters ou de Thèses. Nous avons échangé nos expériences personnelles, notamment sur la soumission des dossiers au CAMES. Franchement, nous sortons d’une rencontre très réconfortante où chacun a transmis aux autres une part de son savoir. Voilà, en résumé, le sens de cette semaine dédiée à la recherche scientifique », a-t-il ajouté.

Parmi les contributions notables, celle du Dr Karamoko Sita Diallo, enseignant-chercheur et chef de section Statistiques, Évaluations et Projets, a retenu l’attention. Il a présenté une synthèse de ses travaux intitulée Évaluation de la performance des structures publiques en Afrique de l’Ouest à l’aide de la méthode DEA et d’une approche Bootstrap, portant notamment sur le port du Sénégal, le Bénin et l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar.

« Nous avons utilisé des modèles mathématiques pour évaluer la performance en termes d’efficience, c’est-à-dire le rapport entre les ressources utilisées et les objectifs atteints. L’idée est de mesurer l’efficacité réelle des institutions. Cette approche a suscité un vif intérêt, car elle illustre l’application concrète des mathématiques à des problématiques de gestion publique. D’ailleurs, une étude sur l’Université de Labé est en cours », a déclaré Dr Diallo.

Mariama 1 Diallo, enseignante-chercheuse et directrice du programme de Mathématiques, s’est également réjouie de sa participation à l’événement :

« Il faut saluer les autorités universitaires pour cette initiative. En tant qu’enseignants-chercheurs, nous devons aller au-delà de l’enseignement quotidien et nous engager davantage dans la recherche. Ces deux jours ont été riches, notamment sur l’utilisation de l’intelligence artificielle dans la recherche scientifique. Nous espérons que cette semaine scientifique sera étendue à l’échelle nationale pour encourager tous les enseignants-chercheurs à s’investir davantage. C’est essentiel pour évoluer dans le système du CAMES et obtenir des grades. Je repars très heureuse de cette expérience. »

Ces deux journées d’intenses travaux consacrés à la recherche scientifique ont enchanté le recteur de l’Université de Labé, Dr Mohamed Chérif Sow.

« Tout a démarré par une présentation extrêmement brillante d’un invité exceptionnel, le professeur Fodé Abass Cissé, sur un thème très intéressant : le lien entre la recherche fondamentale et la recherche appliquée, à travers le cas de la recherche médicale en neurologie en République de Guinée.

La présentation du professeur Cissé a été à la fois instructive et inspirante, en particulier pour les jeunes chercheurs de notre université. C’était d’ailleurs l’un des objectifs de cette semaine scientifique : aller au-delà de nos domaines respectifs pour renforcer notre culture scientifique générale. Cela nous permet de mieux participer à des discussions interdisciplinaires, y compris dans des champs qui ne sont pas directement les nôtres.

Par la suite, plusieurs panels se sont succédé, notamment autour de la place de l’intelligence artificielle et des défis qu’elle pose, en particulier en matière de plagiat et d’intégrité scientifique. Ce sont des débats qui se tiennent aujourd’hui dans toutes les grandes institutions d’enseignement supérieur à travers le monde. Il était donc essentiel que l’Université de Labé s’en saisisse. Ces réflexions doivent aboutir à l’encadrement pratique de l’usage de l’IA au sein de notre établissement.

Nous avons également eu un panel animé par le vice-recteur chargé des études et le doyen de la faculté des sciences et techniques autour du processus d’évaluation au CAMES, suivi d’une série de présentations d’articles scientifiques par nos enseignants-chercheurs », a déclaré Dr Mohamed Chérif Sow, recteur de l’Université de Labé.

L’Université de Labé s’engage de plus en plus dans des activités de recherche soutenues par ses enseignants-chercheurs. Cette dynamique est source de fierté, car plusieurs d’entre eux, reconnus pour leur expertise au niveau sous-régional et international, sont régulièrement invités à participer à des colloques de haut niveau pour partager leurs résultats scientifiques.

Alpha Ousmane Bah

Pour africaguinee.com

Tel. (+224) 664 93 45 45

Créé le 19 juin 2025 17:48

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