Université de Labé : Des enseignants-chercheurs outillés sur l’utilisation de l’Espace Numérique de Travail
LABE- Une nouvelle formation a été lancée à l’Université de Labé. Elle s’inscrit dans le cadre de la poursuite d’un processus entamé pendant les vacances pour le déploiement de l’ENT (Espace Numérique de Travail) au sein de cette institution d’enseignement supérieur.
Financées par l’Agence Française de Développement (AFD) à travers les Fonds Communs de l’Éducation/Budget d’Affectation Spéciale ces séries de formation intègrent des innovations qui permettront de qualifier davantage l’enseignement. Cette formation dégage un double intérêt.
Désormais, il sera tout à fait possible de tenir les cours en présentiel tout comme à distance à travers la plateforme mise en place à cet effet. Formateurs et bénéficiaires ont quelques jours devant eux pour assimiler cette autre session de formation. Cette cohorte de bénéficiaires concerne les chefs de département et directeurs de programme.
Le vice-recteur des études et à la recherche, Docteur Abdourahmane Keita a officiellement lancé la session de formation le 31 octobre. Elle a durée cinq jours dans l’enceint de ce temple du Savoir. Il revient sur la portée de cette formation.
« C’est toujours intéressant d’être présent dans ces formations. Il faut saluer une chose, l’université de Labé ne s’arrête pas en termes de formations. À tout moment, il y a des activités qui réunissent du monde sur les questions de remise à niveau. Ce n’est pas partout qu’on trouve l’intérêt à la formation comme à Labé. Ici les séminaires, les sessions de formation, les rencontres de haut niveau c’est à tout moment. Voici des opportunités à ne pas rater. Je vous exhorte dans ce sens à être actifs » a déclaré Dr Abdourahmane Keita, vice-recteur à la recherche, avant de déclarer la formation ouverte.
Samba Diouma Camara, chef service statistique, projet et planification de l’université de Labé loue la pertinence et la portée de ces angles de formation dans l’ENT pour les enseignants et les étudiants de l’Université de Labé.
« Il faut rappeler que les autres sessions de formation se sont tenues pendant les vacances. Donc c’est une suite logique, plus on avance, plus l’effectif sera réduit. Aujourd’hui nous sommes en phase terminale du processus où il faut déployer les cours sur l’ENT (environnement numérique du travail). Au départ, nous avons commencé avec une centaine de participants, ensuite, 70 et puis 50, aujourd’hui nous sommes avec 30 enseignants-chercheurs. Ces 30 vont déployer les cours. Nous sommes en phase de scénarisation de cours. Après le déploiement, ils vont suivre la formation qui leur permet de tenir leurs cours à distance et désormais évaluer un grand nombre d’étudiants, les écouter tous un à un. Voilà la phase à laquelle nous sommes actuellement. Nous tendons vers la fin du processus que nous comptons boucler très prochainement. Ce qui est intéressant, l’impact de l’ENT est là aujourd’hui.
Le Recteur de l’université vient de confirmer que tout le monde l’utilise dans les cours et toute autre activité assimilée ; les échanges en ligne ; le travail collaboratif fonctionne parfaitement bien. Il y a un autre groupe d’enseignants, compte tenu du faible budget, que nous n’avons pas pu prendre en charge mais un partenaire compte nous accompagner. Vous savez, nous exécutons le FCE/BAS (Fonds Communs de l’Education/Budget d’Affectation Spéciale) sur financement de l’AFD Agence Française de Développement. C’est l’Ambassade de France qui décide de nous accompagner pour les enseignants que nous n’avons pas pu intégrer d’abord. Donc l’objectif c’est de couvrir tout le monde » déclare Samba Diouma Camara, chef service statistique, projet et planification de l’université de Labé.
A l’image des autres enseignants-chercheurs de l’université de Labé retenus pour cette énième formation, Bah Mouctar assimile bien le module en cours de dispensation et espère l’intégrer désormais dans ses cours par le biais du numérique :
« Effectivement depuis jeudi, nous sommes en train d’apprendre comment il faut faire par l’outil l’ENT (environnement numérique de travail) sans aucun souci que ce soit en présentiel ou à distance. Le formateur a ouvert sur la phase comment planifier des activités par rapport à un cours. Nous avons vu cette partie mais également les outils d’évaluation et suivi. Nous allons continuer jusqu’à l’assimilation définitive. Ce qui est intéressant, c’est un outil fondamental qui nous permettra de dérouler nos cours tranquillement. C’est connu de tout le monde, nous ne pouvons pas tenir l’enseignement au supérieur sans passer par les outils en ligne. L’ENT a des portées intéressantes, je pense qu’il faut saluer cette initiative du département et ceux qui gèrent directement cette formation pour nous à Labé. Je crois que c’est la 3eme session que l’université de Labé a bénéficié en l’espace de quelques mois seulement. C’est des aspects indispensables », explique Mouctar Bah, enseignant-chercheur et participant à la formation.
Mamadou Saidou Aliou Diallo, formateur a accompagné les enseignants-chercheurs de Labé depuis le début de ces séries d’initiation dans le domaine numérique. Il est revenu encore pour terminer les sessions ouvertes dans ce cadre :
« Nous étions là pendant les vacances, fin août, début Septembre, c’était par rapport à l’aspect pédagogique des ENT et ce qui nous réunit encore est une continuité de la première formation. La première formation c’était de leur montrer l’interface de l’ENT, la plateforme, quels sont les modules qui s’y retrouvent. Cette fois ci, c’est de pouvoir créer leurs cours sur cette même plateforme de formation, mettre du contenu et des activités pédagogiques en vue d’animer la formation. Il faut reconnaître que des impacts positifs sont tirés des premières sessions, comme j’ai toujours accès aux plateformes, je vois que beaucoup continuent à travailler à travers les acquis, c’est une première satisfaction. Ici dans la salle, il y a des enseignants ayant suivi la première formation et d’autres qui ne l’ont pas fait. Je distingue tout de suite la différence entre ceux qui sont initiés et les autres qui sont à leur premier pas.
Nous avons des attentes après tout, nous voulons que chaque participant puisse aller dans ce qu’on appellel’hybridation de la formation parce que l’université de Labé était connue jusque-là dans la formation présentielle, donc l’idée c’est de les ramener une partie de distant dans ce qu’ils font. Faire certaines parties des cours à distance en utilisant la plateforme, c’est vrai qu’ils ne seront pas dans la formation à distance en permanence comme le fait l’ISFAD mais ils feront recours à l’ENT pour faire certaines formations en ligne » précise le formateur Saidou Aliou Diallo.
Mamadou Diouldé Diallo représentant le BSD (bureau de stratégie et développement) prend part à la formation au nom de son service :
« Nous avions commencé par les TICES ensuite l’ENT, cette fois nous allons à l’application des enseignants sur les cours dans l’ENT. Leur permettre d’user de l’ENT en toute circonstance que ça soit en présentiel ou à distance. Nous avons les résultats des premières activités faites ici, nous avons fait une évaluation et nous sommes avec une trentaine pour la suite. Ils peuvent être des enseignants pilotes de l’enseignement du numérique à l’université de Labé. Notre souhait après cette formation que Labé s’approprie définitivement de l’enseignement par le numérique et ouvrir les mêmes opportunités pour les étudiants dans l’ENT ».
Le recteur de l’université de Labé, Docteur Mohamed Cherif Sow a exprimé toute sa réjouissance pour le déploiement de ces formations au sein de son institution.
Thierno Oumar Tounkara
Pour Africaguinee.com
Créé le 4 novembre 2024 09:26Nous vous proposons aussi
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