Tueries du 28 septembre 2009 : le ministre d’Etat Cheick Sacko répond à la demande des Etats-Unis

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CONAKRY-Le ministre de la Justice garde des sceaux a réagi face à l’invite que le département d’Etat américain a adressé aux autorités guinéennes, ‘’de mettre les responsables gouvernementaux'' accusés dans le dossier des massacres du 28 septembre, en congé ''administratif’’. Pour Cheick Sacko, il  ‘’appartient à l’exécutif de prendre ses responsabilités’’, a appris Africaguinee.com.

En marge du cinquième anniversaire du massacre de 2009, le département d’Etat américain, a exhorté le gouvernement Guinéen de ‘’saisir les auteurs de ces crimes odieux’’, de mettre les ‘’responsables gouvernementaux accusés’’ en congé administratif, de fournir les ressources adéquates à la ‘’commission d’enquête’’.

En réaction à cette déclaration, le garde des sceaux guinéen, précise tout d’abord qu’il a déjà donné la position de son département sur ce dossier. Pour le ministre de la justice, ‘’tous les gens impliqués dans ce dossier seront entendus par les juges d’instruction. Des gens ont été entendus, et ceux qui refusaient commencent à venir, parce qu’il n’y a pas d’autres choix’’, précise Cheick Sacko.

En ce qui concerne la demande des américains, le ministre de la Justice soutient qu’il ‘’il n’appartient pas à la Justice de se prononcer là-dessus’’. Toutefois, relève-t-il, ‘’s’il y a des personnes qui sont impliquées (dans le massacre du 28 septembre) et qui sont en fonction, il appartient à l’exécutif de prendre ses responsabilités’’, déclare maître Cheick Sacko.

Cinq ans après le  massacre du 28 septembre 2009, les victimes attendent toujours justice. Plus de 150 personnes avaient été tuées, plus  de 100 femmes ont violées lors d'un rassemblement pro-démocratie à Conakry en Guinée, appelé par les forces vives à l’époque.

Plusieurs hauts responsables de l’armée  guinéenne inculpés dans cette affaire occupent encore de hautes fonctions dans l’appareil d’Etat. Il s’agit de colonel Claude Pivi, ministre en charge de la sécurité présidentielle, colonel Moussa  Thiegboro Camara, qui  dirige la direction (affiliée à la présidence de la République) de la lutte contre la drogue, le grand banditisme et les crimes organisés.  

 

Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

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Créé le 29 septembre 2014 16:58

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