Tueries du 28 septembre 2009 en Guinée : Vers la découverte des charniers ?

CONAKRY- Les autorités guinéennes ont annoncé de nouvelles décisions dans le cadre des enquêtes sur les massacres du 28 septembre 2009. Le Ministre d’Etat chargé de la justice, Maître Cheick Sako, a annoncé que des dispositions allaient être prises pour retrouver d’éventuels charniers. Le ministre de la Justice garde des sceaux a annoncé avoir rencontré de juges maliens qui ont travaillé sur le dossier des charniers. Cheick Sacko révèle qu’il a transmis les informations factuelles recueillies, aux magistrats guinéens pour leur propre gouverne.
« On a été au mois de mars au Mali. On a contacté les autorités judicaires à Bamako, on a rencontré les juges d’instruction qui ont travaillé sur le dossier d’Amadou Sanogo (ancien chef de la transition malienne, Ndlr) et des militaires maliens. Comme vous le savez, les maliens ont quand même découvert des charniers, vous savez également que Sanogo est en détention dans le cadre de cette procédure. On a pu avoir des informations factuelles sur ce dossier. Les informations qu’on a recueillies, on les a transmis aux magistrats guinéens pour que ça les serve d’éléments de références et d’éléments additifs pour leur propre gouverne », a annoncé ce mercredi 1er juillet, le ministre Cheick Sacko au cours d’un point de presse qu’il a animé conjointement avec une équipe d’experts des Nations-Unies venus s’enquérir de l’état d’avancement du dossier des massacres du 28 septembre 2009.
Au moins 157 civils ont été tués, une centaine de femmes violées le 28 septembre 2009 au stade de Conakry, selon une enquête d’experts onusiens, lors d’un grand rassemblement politique appelé par les forces vives, qui protestaient contre l’annonce de la candidature de l’ancien chef de la junte, aux élections présidentielles de 2010. Durant ces évènements, il y a eu également des portées disparues dont le nombre non exhaustif est estimé 49 personnes.
Ces personnes ont-elles été enterrées dans des fosses communes ? Cette éventualité n’est pas à exclure. Lors de sa visite au Mali le garde des sceaux guinéens était accompagné par Maitre Amadou Bah ancien ministre de la justice de Mauritanie et ancien président de la Cour Suprême. Cet expert qui travaille au compte des Nations-Unies apporte son expérience aux magistrats enquêteurs des évènements du 28 septembre.
« L’objet d’ailleurs du séjour au Mali, c’était par rapport aux charniers. On a rencontré les experts maliens qui nous ont expliqué comment avec l’aide des experts argentins, ils ont pu déceler et surtout identifier les personnes enterrés », a expliqué maître Cheick Sacko.
Nous y reviendrons !
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
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Créé le 1 juillet 2015 22:48
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