Tueries à Conakry: le Ministre Keira indexe les « coupables »…

Alpha Ibrahima Keira, Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile

CONAKRY-La police tire-elle sur des manifestants lors des opérations de maintien d’ordre ? Indexée par de nombreux citoyens d’être derrière les cas de meurtres lors des manifestations, la police anti-émeute vient d’être disculpée par le ministre de la sécurité. Qualifiant les « cas malheureux de mort d’hommes d’anodins », Alpha Ibrahima Keira a trouvé un présumé coupable. Selon lui, ce sont des voyous armés de kalachnikovs qui sont les auteurs présumés sur les tirs qui visent les manifestants lors des regroupements politiques.  

« La police guinéenne est en cours de réforme, les résultats auxquels nous sommes parvenus sont satisfaisants. Je peux affirmer sans risque de me tromper que les cas malheureux de mort d’homme, de blessés lors des opérations de maintien d’ordre menées par les unités de police sont des cas anodins dont nous ne connaissons pas encore les auteurs. Mais pour pouvoir les identifier, nous travaillons d’arrache-pied sur le terrain. Nous souhaitons qu’il y ait une collaboration étroite et sans complaisance qui s’instaure entre le voisinage, les populations, les jeunes des quartiers parce que si on veut une police performante qui fait des résultats, qui déniche les malfrats, les voyous, les criminels, il faudrait bien que les citoyens y participent en donnant des informations utiles aux services de police. Afin que des actions puisent être menées pour mettre ces hors la loi hors d’état de nuire. C’est ce qui manque souvent à nos hommes sur le terrain », a martelé le ministre de la sécurité et de la protection civile.  

Fouille avant le déploiement des unités…

Les policiers qui interviennent dans le cadre du maintien de l’ordre sont régis par une Loi qui ne les autorise pas à utiliser les armes létales qui sont des armes de guerre, a rappelé Alpha Ibrahima Keira.

« Chaque fois que nos hommes veulent intervenir dans le cadre du maintien de l’ordre, il y a une inspection qui est entreprise pour fouiller tous les agents un à un, vérifier tous les véhicules qui les transportent s’il n’y a pas d’armes létales. Même les armes blanches sont interdites. La Guinée comme d’autres pays africains a également dans son arsenal législatif une loi qui interdit à la police l’utilisation des armes de guerre pour le maintien de l’ordre. D’ailleurs c’est une vérité. Personne ne peut vous dire le contraire sinon les jeunes que nous voyons de Hamdallaye jusqu’au Kilomètre 6, ou à Siguiri, Kankan jeté des pierres contre les policiers n’oseraient pas le faire », a-t-il soutenu. 

Il affirme qu’en France, aux Etats-Unis, au Sénégal ou ailleurs, si les gens ont peur d’attaquer les policiers, c’est parce que non seulement ils sont en tenue, mais aussi ils ont des armes létales, alors qu’en Guinée, aucun policier n’a une arme létale. 

« Ce sont des armes conventionnelles qu’ils utilisent pour le maintien de l’ordre. Ces armes ne tuent pas, elles neutralisent la cible qui ne blesse pas grièvement. Les jeunes que nous avons en face aujourd’hui n’ont aucun respect et aucune peur d’affronter avec des armes blanches qui causent des dommages irréversibles sur les agents de maintien de l’ordre (…) Dans les différentes opérations, des jeunes ont été appréhendés avec des kalachnikovs, des pistolets, de la drogue. Nous les avons montré pour dire que c’est des présumés voyous qui se mettent à tirer sur des manifestants certainement lors des regroupements politiques », a soutenu le ministre Keira.

A suivre…

 

Diallo Boubacar 1

Pour Africaguinee.com

Tél. : (00224) 655 311 112

Créé le 10 novembre 2018 16:49

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