Troubles dans les universités à Conakry: Accrochages entre étudiants et policiers…
CONAKRY-Exaspérés par le coût exorbitant du transport, les étudiants de certaines universités publiques de la capitale, Conakry se sont fait entendre ce lundi 21 septembre 2020.
Ces étudiants ont manifesté leur ras-le-bol, face à l'indifférence du gouvernement par rapport à leur souffrance. En effet depuis l'apparition de l'épidémie du nouveau coronavirus, les autorités ont pris plusieurs mesures pour limiter la propagation du virus. Parmi celles-ci, il y a la diminution du nombre de passagers dans les véhicules de transport en commun. Le but était de renforcer la distanciation sociale.
Cette décision a eu pour conséquence directe, la hausse vertigineuse du coût du transport. Le prix du tronçon qui était à 1500 a grimpé à 3000 GNF, soit le double. La situation est devenue insupportable pour ces étudiants.
Après trois mois de congés forcés imposé le Covid-19, les cours ont repris dans les universités. Beaucoup avaient fondé leur espoir que le président de la République allait lever la restriction dans les transports en commun. Mais ils ont vite déchanté lorsque le décret de prorogation de l'état d'urgence sanitaire est tombé la semaine dernière. Depuis la défiance monte crescendo.
Après la menace, les étudiants sont passés à l’action aujourd'hui contre la cherté du transport à Conakry. Ce sont les étudiants de l’université de Gamal qui ont lancé le "coup d’envoi" avant que ceux de Sonfonia n’emboitent le pas. Alors que nous écrivions ces lignes, on nous apprend que les étudiants sont dans la rue pour réclamer la baisse du coût du transport à 1500 FG le tronçon.
Réunis au sein du ‘’collectif 1500FG c’est bon’’, ces étudiants dénoncent la cherté du transport dû aux restrictions sanitaires imposées par le gouvernement, à cause de la pandémie du nouveau coronavirus. A l’université Sonfonia, la manifestation s’est heurtée à la présence des agents des forces de l’ordre.
« La manifestation a commencé depuis 11H avec un nombre important d’étudiants. Et la situation est toujours tendue parce que les policiers ont fui pour le moment. Nous manifestons contre la cherté du prix du transport. Ils n’ont qu’à revoir ça à la normale comme c’était avant la pandémie. La manifestation ne s’arrêtera pas aujourd’hui. Mais on l’a fait pour attirer l’attention de l’Etat par rapport aux difficultés, aux calvaires que les étudiants sont en train de subir. Notre combat c’est la baisse du prix transport, si l’Etat ne fait rien, nous allons poursuivre jusqu‘à satisfaction.
Sachez qu’il y a des étudiants qui paient payent jusqu’à 70 000FG comme transport. Il y a beaucoup d’étudiants qui quittent à Coyah pour venir à l’université. Par jour ils peuvent débourser de 50 à 70 000 FG et si l’étudiant a 4 jours de cours dans la semaine, il peut débourser jusqu’à 300 000 FG la semaine. C’est pourquoi nous sommes déterminés à lutter contre cela jusqu’à obtenir satisfaction » promet Amadou Barry, étudiant en licence 1 science politique, à l’université général Lansana Conté de Sonfonia
Nous y reviendrons!
Siddy Koundara Diallo
Pour Africaguinee.com
Créé le 21 septembre 2020 15:55Nous vous proposons aussi
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