Troisième mandat: ça risque de « chauffer » ce jeudi à N’zérékore…
NZEREKORE-Des violences risquent de se produire ce jeudi 13 juin à Nzérékoré. Et pour cause : Pendant que le FNDC (front pour la défense de la constitution) projette une marche dans cette agglomération de la Guinée forestière pour s’opposer au projet de nouvelle constitution, les autorités administrative de la région disent niet. Elles interdisent toute manifestation de ce mouvement qui n’est d’ailleurs pas reconnu.
Le samedi dernier, une rencontre avait été organisée à la maison des jeunes entre les autorités locales (gouverneur, préfet…) et certains citoyens. Rencontre au cours de laquelle, les autorités régionales ont interdit toutes les activités du FNDC à Nzérékoré. Depuis la tension monte crescendo entre le FNDC de Nzérékoré et les autorités. Chaque camp campe sur sa position.
Malgré les menaces du préfet Elhadj Sory Sanoh qui est intervenu ce mercredi 12 juin 2019, sur les antennes d'une radio locale, le Front National pour la Défense de la Constitution à Nzérékoré n’entend pas baisser les bras.
"Nous allons marcher demain. Quand nous avons déposé notre demande au niveau de la mairie, le maire n'a pas été favorable. Mais après il nous a appelé pour nous dire qu'il pouvait accepter un meeting. Nous ne sommes pas en train de nous opposer à leur autorité. Mais si eux-mêmes sont en train de violer la Loi, on ne pourra pas prêter oreille à cela. Ils peuvent faire recours à l'article 7 jusqu'à 11 de la Loi qui donne l'autorisation de marcher à tout citoyen", nous a confié Cécé Théa, vice coordinateur du FNDC à Nzérékoré.
Selon lui, du moment où un mouvement soutenant la modification de la constitution a manifesté le dimanche passé sans problème, les autorités aussi devraient donner un quitus pour la tenue de leur manifestation.
« Ils sont là pour protéger la population. Ils ne sont pas là pour s'attaquer à la population. Nous de notre côté, c'est la non violence sauf si la violence vient de leur côté et si tel est le cas, nous allons agir pacifiquement. On fera preuve de civisme. A partir du moment où les pro ont manifesté, ils ont fait des tournées dans la ville et afficher des banderoles, ils pourraient aussi être républicains en nous laissant manifester librement et pacifiquement », a-t-il martelé.
A l’allure où les choses évoluent, il faut craindre des violences ce jeudi 13 juin dans la capitale de la région forestière. Déjà, certains parents d'élèves ont pris la décision de garder leurs enfants à la maison demain.
A suivre
Paul Foromo Sakouvogui
Pour Africaguinee.com
Créé le 12 juin 2019 18:23