Tension à la veille de la présidentielle en Guinée : L’UE exprime des inquiétudes…
BRUXELLES-Le Haut représentant de la Commission européenne s'est exprimé ce mardi 29 septembre 2020, sur la situation politique en Guinée.
Au nom de l'Union Européenne, Josep Borell a indiqué que Bruxelles partage les inquiétudes de la communauté internationale au sujet de la détérioration de la situation politique en Guinée Conakry depuis les élections législatives et le référendum constitutionnel du 22 mars 2020.
L'UE réitère ses réserves sur les conditions dans lesquelles le double du 22 mars a été organisé et précise qu'elle reste attachée la limite à deux mandats présidentiels. Merci de lire ci-dessous sa déclaration.
Le Haut représentant/Vice-président partage les inquiétudes des autres acteurs de la communauté internationale au sujet de la détérioration de la situation politique en Guinée Conakry depuis les élections législatives et le référendum constitutionnel du 22 mars 2020. Les conditions dans lesquelles ces scrutins se sont déroulés, en particulier l’adoption d’une nouvelle Constitution qui permet au Chef de l’Etat de briguer un troisième mandat, soulèvent des questions de crédibilité et de transparence, le tout dans un contexte de tension sociale et politique et de risque accru de violence.
L’UE est attachée à l’acquis qui a longtemps prévalu dans la région de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) concernant la limite à deux mandats présidentiels promouvant le transfert pacifique du pouvoir, renforçant ainsi l’ancrage démocratique des pays de la région.
Elle restera attentive aux conditions de déroulement du prochain scrutin, son caractère non-violent, libre et inclusif, et au respect des droits de l’Homme en général, préalables indispensables à la continuité de son soutien à la Guinée, et rappellera aussi le prix qu’elle attache à une gouvernance suscitant l’adhésion des populations à l'action des dirigeants, élément essentiel pour garantir le développement et la stabilité politique et sociale.
L’UE poursuivra le dialogue avec les partenaires guinéens et se concerte avec les autres acteurs de la communauté internationale, en particulier la CEDEAO, l’Union Africaine, les Nations Unies et l’Organisation Internationale de la Francophonie pour déterminer le suivi le plus approprié notamment pour appuyer l’émergence d’un consensus, qui fait à ce stade défaut, autour d’un processus apaisé.
Créé le 29 septembre 2020 22:34
Nous vous proposons aussi
TAGS
étiquettes: Election présidentielle, Politique