Tension à la maison centrale : Ce qui a provoqué les incidents…ce mardi

CONAKRY-Alors que les évènements du 04 novembre n’ont pas fini d’être élucidés, des incidents ont encore éclaté ce mardi 21 novembre 2023 à la maison centrale de Conakry. Que s’est-il passé ? Qu’est-ce qui est à l’origine de ce mouvement d’humeur ? Africaguinee.com lève le voile.
En effet, suite à l’attaque de la prison en début du mois en cours, les autorités ont drastiquement renforcé le nouveau dispositif sécuritaire aux alentours et à l’intérieur de la prison. Plusieurs garde pénitenciers ainsi que des militaires qui étaient dans le cordon sécuritaire le jour de l’assaut ont été radiés et poursuivis.
L’une des mesures prises par les autorités suite aux évènements du 04 novembre dernier est de déployer des gendarmes au sein de la prison. Cette décision est en partie la résultante des mouvements d’humeurs enregistrés aujourd’hui à l’intérieur de la prison.
Selon nos informations, depuis l’attaque ayant conduit à l’exfiltration de Dadis Camara et Cie, les problèmes se sont accumulés à l’intérieur du centre pénitencier. En plus des cas de maladies en cascade, la chaine alimentaire s’est drastiquement dégradée. Pire, les rapports entre détenus et les gendarmes déployés pour la sécurisation de la prison sont très tendus.
L’autre soucis, selon nos informations, les (nouveaux) gardes pénitenciers ayant repris service à la maison centrale ne conjuguent pas le même verbe avec les gendarmes. Une rivalité qui ne dit pas son nom existerait entre les deux corps qui se regardent en chiens de faïence.
Mais la goutte d’eau qui fait déborder le vase, d’après nos sources, hier, lors d’une fouille de routine, des gardes pénitenciers ont pris main à la patte un gendarme qui était posté dans le dispositif mis en place par la gendarmerie. Ce gendarme (fraudeur) avait introduit un téléphone dans une miche de pain dans le but de l’acheminer vers un autre (officier) gendarme qui est détenu dans le cadre des enquêtes sur les évènements du 04 novembre.
L’arrestation de ce gendarme par les pénitenciers n’aurait pas été du goût du chef de l’équipe des gendarmes déployés à la maison centrale.
En représailles, le commandant gendarme aurait décidé de bloquer les gardes pénitenciers en les empêchant d’aller même dîner hier soir. Ceux qui étaient sortis, ont passé la nuit en dehors de la prison. Pire, selon une source bien informée, ce matin, l’équipe de pénitenciers venue pour la relève, a été également bloquée par le commandant.
Malgré l’intervention du ministre de la Justice Charles Wright, le commandant n’aurait pas cédé. C’est dans ce climat tendu que les gardes pénitenciers ont décidé de fermer toutes les cellules abandonner la prison avec ls gendarmes et rejoindre la chancellerie (siège du ministère de la Justice).
« Dès que les cellules ont été fermées, les détenus ont commencé à crier. C’était vraiment chaud. La tension était à son comble quand finalement il (le commandant de la gendarmerie) a cédé après avoir été blâmé par sa hiérarchie », selon nos sources.
Selon nos informations, des assises ont eu lieu dans la journée pour aplanir les divergences entre les deux corps (gardes pénitenciers et gendarmes). Mais une autre crise couve au sein de la prison. Car, apprend-on, certains détenus n’apprécient pas le fait de côtoyer des agents (gendarmes) qui les ont malmenés dehors et qu’en prison aussi que ce soit les mêmes qui les surveillent. Mais ceci est une autre histoire.
Affaire à suivre…
Africaguinee.com
Créé le 21 novembre 2023 18:10Nous vous proposons aussi
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