Soutien de l’Union Européenne au PAM pour renforcer la résilience des familles en situation d’insécurité alimentaire en Guinée

WFP/Kadijah Savane

Dans la pièce aménagée pour la distribution de transferts monétaires, Gopou Tonhon, 45 ans, attend patiemment son passage qui lui permettra de recevoir une aide monétaire précieuse pour elle et sa famille.


« L’apparition de la COVID-19 a entraîné une augmentation du prix des denrées alimentaires, le riz que j’avais l’habitude d’acheter à 4 000 francs guinéens est maintenant à 7 000 francs guinéens » a déclaré la mère de famille. « Avant, on prenait deux repas par jour mais maintenant nous ne prenons qu’un seul repas et parfois même, nous n’avons rien à manger. » a-t-elle précisé.

Seule cheffe de ménage avec 4 enfants et 3 petits enfants à charge depuis la maladie de son mari, Gopou Tonhon de la commune de Kobéla, a appris avec soulagement qu’elle figurait parmi les 100 000 personnes vulnérables des régions de Kankan, Boké et Nzérékoré assistés par le projet RESIGUI financé par l’Union européenne en Guinée.

Il n’y a pas longtemps, Gopou Tonhou et sa famille vivaient d’une agriculture de subsistance pratiquée sur une petite parcelle dont la superficie ne suffit pas à produire de la nourriture pour répondre aux besoins de la famille pendant toute l’année. Situé dans la région forestière, son champ était souvent détruit par des pluies diluviennes et des attaques d’insectes. « Je fais de l’agriculture sur un petit bas-fond que je possède et par an, je gagne seulement une petite quantité du riz qui ne couvre qu'un mois de nos besoins alimentaires. » a-t-elle précisé.

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                                     WFP/Aurélie Lécrivain

Comme la plupart des habitants du district de Kobéla, Gopou Tonhon et sa famille ont en moyenne un seul repas par jour. Avec 41 pour cent des ménages en situation d’insécurité alimentaire, Nzérékoré est l’une des régions les plus vulnérables de Guinée.

En réponse à cette situation, le PAM met en œuvre depuis 2020 un projet intégré de prévention de la malnutrition et de renforcement de la résilience dans les zones les plus affectées par l’insécurité alimentaire dans 8 préfectures de Guinée.

Pendant 4 mois, Gopou Tonhon participera aux activités communautaires d’aménagement de terres agricoles irriguées pour la production de riz et de produits maraîchers et aux formations de développement des moyens de subsistance productifs et durables.

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                            WFP/Kadijah Savane

Chacun des participants à ces travaux communautaires recevront des transferts monétaires mensuels pour subvenir aux besoins de leurs familles. Impatiente d’assister aux formations à la gouvernance et la gestion des organisations paysannes, aux techniques agricoles durables et à la commercialisation de produits agricoles, Gopou Tonhon s’imagine déjà augmenter la productivité de sa parcelle pour améliorer durablement les conditions de vie de sa famille.

L’espoir retrouvé, Gopou s’inquiète moins pour sa famille "Cet argent que je reçois du PAM grâce au financement de l’Union européenne me permettra d’acheter trois sacs du riz qui couvriront au moins trois mois de nos besoins alimentaires ". En attendant son intégration dans les travaux d’aménagements agricoles, elle nourrit d’autres ambitions « je vais utiliser le reste de l’argent pour acheter de l’huile de palme et la revendre au marché pour acheter des condiments au marché et payer les frais de scolarité de mes enfants. » a-t-elle annoncé fièrement.

Le PAM remercie l’Union européenne pour sa généreuse contribution qui permet de renforcer la résilience des populations en insécurité alimentaire en Guinée.

Créé le 8 février 2021 16:26

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