Soulouta « N’Zérékoré » : Koyé Goumou tue sa femme à coups de machette…

N’ZEREKORE- L’acte s’est produit à Kolakpata, dans la sous-préfecture de Soulouta, préfecture de N’Nzérékoré. Koyé Goumou quadragénaire est accusé d’avoir tué sa femme à coup de machette dans leur champ de riz. Le crime a eu lieu dans la journée du vendredi 06 décembre 2024.

Selon nos informations, le présumé assassin père de deux enfants a divorcé, puis s’est remarié à Yémé Zogbelemou, elle aussi mère de deux enfants. Koyé et Yémé vivaient ensemble depuis plus de deux ans.

En cette fin d’année, la plupart des cultivateurs font la récolte notamment du riz. Ainsi, Koyé ; Yèmè, son deuxième enfant et son petit-fils ont passé plusieurs nuits au champ afin de terminer la récolte. Dans la journée de vendredi, Yémé a demandé l’autorisation de retourner au village à son mari afin d’aller au marché de Gouecke, le samedi.

Koyé a opposé un refus catégorique et a exigé de rester pour battre le reste du riz. Éclate alors une dispute. En colère, il s’est jeté contre sa femme et a commencé à la battre devant les deux enfants dont l’âge est compris entre 4 et 5 ans. C’est dans ces circonstances que les enfants ont tenté de trouver un refuge dans la brousse. Malheureusement, c’est le corps ensanglanté de la pauvre dame qu’on trouve sur place.

« C’est le vendredi passé dans les bandes de 10h 03 mn que j’ai reçu un appel téléphonique de la part de notre directeur d’école. Il m’a dit que c’était urgent. Quand je me suis rendu sur place, je les ai trouvés avec deux petits enfants. Les gosses ont informé qu’une dispute a éclaté entre leurs parents et le papa a tué la maman. Donc nous avons jugé nécessaire d’envoyer une délégation pour vérifier ce que les enfants venaient de dire et voir si on pouvait sauver la femme. La délégation s’est rendue sur les lieux mais au retour, elle m’a dit que l’irréparable s’était déjà produit.  Sur place j’ai informé les autorités sous-préfectorales. Après les constats sur les lieux, nous avons également approché les enfants pour qu’ils nous donnent des explications sur ce qui s’est passé », a expliqué le président du district de Kolakpata, François Haba.

Et de poursuivre : “ A l’approche de la fin d’année, tout le monde cherche à transporter son riz au village pour éviter de se faire voler. Donc depuis quelques jours, le présumé coupable et ses enfants passent la nuit à son champ. Le vendredi, la dame a demandé à son mari de la laisser rentrer au village. L’homme a posé un refus. Il a dit qu’il reste pour taper le riz. C’est dans ces disputes que l’homme a pris un bâton et a commencé à battre sa femme. Puisque c’est un lieu isolé, les enfants ont commencé à courir pour trouver un refuge. C’est dans ce mouvement qu’ils ont entendu le bruit d’une machine d’extraction, ils se sont dirigés vers là-bas. Effectivement ils ont trouvé des gens qu’ils ont alertés de ce qui se passait. Ces gens ont suivi les enfants jusqu’au champ, ils ont trouvé le corps de la femme au champ, abattue à coup de machette.  Ils ont donc récupéré les enfants et sont venus au village. 

Quand ils ont quitté le champ, Koyé est venu y mettre du feu. Donc quand nous sommes allés pour le constat, nous avons trouvé que le feu était en train de brûler. Nous avons éteint le feu pour éviter sa propagation. Après constat le corps a été transporté au village. Avec l’accord des autorités, l’enterrement a eu lieu tard vers 20h« , relate le président du conseil de district de Kolakpata.

Le présumé assassin a été arrêté le samedi 07 décembre par les jeunes du village massivement mobilisés. Après avoir échappé à un lynchage, il a été déféré à Nzérékoré, en attendant son jugement apprend-t-on.

« C’est le lendemain samedi que nous avons mobilisé les jeunes pour le rechercher, sur ordre du commandant. Heureusement, il ne s’était pas trop éloigné du lieu où il a commis le crime. Il a été retrouvé et arrêté par les jeunes puis transporté à bord d’une moto jusque chez moi. La population s’est mobilisée pour venir demander de le libérer pour qu’il soit lynché je me suis opposé. Ils ont commencé à lancer des pierres sur les tôles. J’ai appelé le commandant pour venir le chercher urgemment » a confié François Haba.

SAKOUVOGUI Paul Foromo 

Correspondant Régional d’Africaguinee.com

En Guinée Forestière.

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