Session des assises 2014 en Guinée: Seize dossiers criminels inscrits au Bureau du Procureur

CONAKRY- la première session des assises de l’année 2014 a ouvert ce lundi à la Cour d’Appel de Conakry. Au cours de cette session, seize dossiers seront jugés, a appris Africaguinee.com.
Après la session de 2012 qui était presqu’entièrement consacrée au dossier de l’attaque du domicile privé du Chef de l’Etat, les assises vont reprendre ce mercredi à la Cour d’appel de Conakry. Pour cette session, trente personnes sont inscrits dans le box des accusés. Dans les 16 dossiers criminels qui doivent être jugés, il y a 10 cas d’association de malfaiteurs et vols à main armée, 1 cas de trafic de drogue, 2 cas de viol, 1 cas de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, deux cas de prise d’otage et complicité.
Lors de l’ouverture de cette session, le Procureur Hassane Diallo a insisté sur la nécessité de professionnaliser davantage l’appareil judicaire guinéen.
’’ Il faut rendre moderne les forces de police judicaire et la magistrature. Il faut que nos enquêtes soient menées de manière scientifique et non empirique. Dès l’enquête préliminaire, il faut donner le maximum de chance à l’identification de l’auteur et à la détermination des preuves qui le retient aux faits de la cause. Cela passe par la formation mais aussi par la création d’un véritable laboratoire de police technique et scientifique’’, a insisté le Procureur
Puis d’ajouter : ‘’Nous ne devons jamais nous écarter de l’idée d’avoir une réponse adaptée et ferme à la menace que représente la grande criminalité pour la préservation de nos libertés et la protection de droits’’, a souligné le magistrat.
Cette occasion a été aussi le moment idéal pour le Premier président de la Cour d’appel de décrire certains maux dont souffre l’appareil judicaire guinéen. Il a cité entre autres : la lenteur, l’opacité, le manque de professionnalisme, d’indépendance et d’intégrité.
Il a aussi déploré le faible budget accordé à la justice guinéenne. Seul 0,5 % du budget national est affecté à la justice. Avec ça, il est difficile d’obtenir une justice prompte et impartiale lorsque les moyens sont insuffisants ou inexistants, indique Yaya Boiro, qui se plaint également de l’absence de budget de fonctionnement qui, dit-il, paralyse le bon fonctionnement des juridictions. « La justice manque cruellement de moyens » résume le magistrat.
La comparution des premiers accusés est prévue demain mercredi à la Cour d’appel de Conakry.
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
Tel : (00224) 655 31 11 12
Créé le 24 juin 2014 12:59Nous vous proposons aussi
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