Ses débuts, sa carrière, ses projets, son papa Sékouba : Habib Fatako, concepteur du morceau « Yangaylan » dit tout…
CONAKRY-Habib Fatako est sans doute l’une des valeurs sûres de la nouvelle génération d’artistes guinéens. Depuis plusieurs années, le concepteur du morceau « Yangaylan », s’est affirmé comme une véritable machine à tubes, enchaînant les succès et les tournées à travers le monde. Habib Fatako suit ainsi les traces de son célèbre et défunt père, Sekouba Fatako, qui avait aussi fortement marqué les esprits à la fin des années 90 et début des années 2000 avec des chansons intemporelles.
C’est grandement que Habib nous a ouvert ses portes pour parler de sa carrière musicale et de ses réalisations depuis qu’il est sous le feu des projecteurs. L’artiste s’est prêté à nos questions avec l’envie de nous faire découvrir aussi son autre facette, celle d’un père de famille avant tout. Entretien exclusif.
AFRICAGUINEE.COM : Habib Fatako aujourd’hui est une fierté de la musique guinéenne. Votre musique est consommée partout avec joie. Quel est votre secret pour composer ces belles mélodies qui accrochent tout le monde ?
HABIB FATAKO : Il n’y a pas de secret pour réussir à composer de la bonne musique. Il suffit juste de s’asseoir et réfléchir tout en faisant ce que les gens aiment surtout. Là où j’habite, ici à Kouria (COYAH), c’est très calme, tu peux réfléchir à tête reposée.
L’une de vos chansons qui fait la Une est celle intitulée « yangaylan ». D’où est partie cette inspiration ?
Avec le son « yangaylan » j’ai fourni beaucoup d’efforts en travaillant bien sur le son. Je reconnais que j’ai bien fait ce son c’est pourquoi il a eu du succès.
Habib ! Des amis de votre père comme Adama Balde Gordon et Alpha Dansoko ont confié récemment à Africaguinee.com que votre héritage ne vient pas de loin. Vous avez été très proche de votre père pour avoir une vraie inspiration. A quel âge avez-vous rejoint votre père dans ce Monde ?
J’ai commencé à chanter à l’âge de 10ans comme je vous l’ai dit, quand j’accompagnais mon défunt père dans ses tournées. J’ai commencé par la chanson avec le titre « bhangaye djoni si tawii fow no fota » et c’est comme ça que j’ai continué jusqu’à présent.
Comment le public mélomane a-t-il apprécié vos premiers pas à côté de votre père feu Sékouba Fatako?
Les gens voyaient comment je respectais mon père avec une bonne éducation. J’étais très soumis à mon papa et on me disait toujours que c’est comme ça que je devais me comporter vis-à-vis de lui.
Que répondez-vous à ceux qui estiment que vous n’avez pas un bon entourage ?
Ceux qui disent que je n’ai pas un bon entourage, moi cela ne me dérange pas et si ça dérange ceux qui disent cela je les conseille de me laisser avec mon mauvais entourage. Eux, ils peuvent former un bon entourage et le garder.
Certains de vos proches disent que vous avez hérité le secret de votre papa pour jouir d’une telle réputation. Expliquez-nous de quoi il s’agit ?
Mon père n’avait aucun métier à part la musique. Je suis né et je l’ai trouvé dans la musique, c’est pourquoi j’ai hérité de lui la musique. C’est tout.
A quand Habib a-t-il commencé à chanter ?
J’ai commencé à chanter depuis 2000 quand j’accompagnais mon défunt père jusqu’à sa mort. J’ai continué seul à chanter après. Je faisais tout avec mon père, les programmes et même les tournées jusqu’à ce qu’il nous quitte. Maintenant, je me débrouille seul.
Quelle est votre situation matrimoniale ?
Je suis marié à deux (2) femmes pour le moment et nous vivons ensemble à Kouria ici. Je suis père de plusieurs enfants et je ne peux pas te dire combien d’enfants mais ce que je sais, j’ai beaucoup d’enfants.
Est-ce que vous disposez de pages sur les réseaux sociaux ?
J’ai une chaîne Youtube que je gère avec mon équipe.
Les artistes guinéens gèrent souvent mal leur carrière. Est-ce que Habib a des réalisations?
Actuellement, je suis en train de réaliser des projets de construction, à Kouria, dans Coyah. Je prie Dieu pour le repos de l’âme de mon défunt père. Si tu entends parler de Habib, Mohamed, Djiba, Sory ou Fodé Fatako c’est parce que mon père a laissé des bonnes traces. Notre défunt père est mort mais il a laissé des œuvres vivantes que nous sommes. Tout artiste qui est comme moi, doit aimer son métier d’abord car c’est toi qui dois aimer ton métier, ce n’est pas à ton métier de t’aimer.
A suivre !
Interview réalisée par Yayé Aïcha Barry
Pour Africaguinee.com
Créé le 15 décembre 2024 10:23Nous vous proposons aussi
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