SENACIP : 70 jeunes formés à Lambanyi pour contrer les discours de haine et de violence

CONAKRY-A l’occasion de la 5^ème édition de la Semaine nationale de la citoyenneté et de la paix (SENACIP), lancée ce mercredi 11 décembre 2024 et qui doit se dérouler jusqu’à 17 décembre 2024, l’Agence nationale pour la promotion de la citoyenneté et de la paix (ANACIP) a démarré une série de formations à l’endroit de 1000 jeunes à travers le pays.

Cette 2^ème journée de la SENACIP consacrée uniquement à l’organisation des sessions de formation vise à prévenir les discours inflammatoires et favoriser la diffusion des messages de paix à travers la mise en place des plateformes de jeunes médiateurs de paix (E-Patriotes) pour contrer les discours d’incitation à la haine et à la violence. Ces sessions de formations visent également à renforcer la responsabilité sociale des jeunes à promouvoir des discours exempts de haine, à contribuer au renforcement de la cohésion sociale, du vivre ensemble et de la consolidation de la paix.

Ce jeudi 12 décembre 2024 donc, le Directeur de l’Agence Nationale pour la promotion de la citoyenneté et de la paix a présidé le lancement d’une formation à l’endroit de 70 jeunes venus de milieux différents à savoir :

Le Conseil National des Jeunes de Guinée (CNJ) ;
Le Club des jeunes filles leaders de Guinée (CJFLG) ;
Le Forum National des Jeunes des Partis politiques (FONAJEP) ;
Le Réseau des centres d’Education Civique et Electorale (CECE) ;
L’Union Citoyenne pour l’Emergence de la Guinée (UCEG),

Cette formation a eu lieu à la Direction régionale de la santé de la ville de Conakry sise Lambanyi. Son but est de faire des participants des acteurs de la paix et de la cohésion sociale. L’objectif de ces ateliers de formation est de contribuer à la prévention des discours de haine et à la promotion de la paix en Guinée en renforçant la capacité des jeunes à agir comme médiateurs de paix.

Amirou Diawara dit fonder l’espoir que cette initiative ne va pas se limiter à cette seule journée mais qu’elle s’étendra sur toute l’année.

« Nous allons continuer avec ces séries de formations sur le discours de haine et sur l’utilisation civique des réseaux sociaux durant toute l’année, parce que quand on parle d’utilisation civique des réseaux sociaux, ce n’est pas seulement sur le discours de haine. Il y a aussi l’éco-citoyenneté. Il y a aussi l’utilisation saine des réseaux sociaux. Parfois, les gens utilisent les réseaux sociaux pour porter atteinte à la dignité de certaines personnes, à la dignité d’un père de famille, à la dignité des personnes d’autrui, parce que tout simplement, telle ou telle personne leur a refusé quelques avantages, il se dressent contre lui et créent un compte pour diffamer la personne sur les réseaux sociaux.

Donc, le discours inflammatoire, le discours malsain, des actes qui portent atteinte aux bonnes œuvres, toutes ces activités, toutes ces thématiques, nous allons les développer en partenariat avec FONAJEP, le Club des jeunes filles, le Conseil national des jeunes et aussi d’autres structures que nous allons identifier l’année prochaine », a expliqué le Directeur Général de l’Agence Nationale pour la promotion de la citoyenneté et de la paix.

Selon Ousmane Kankou Kaba, facilitateur, cette session sera axée essentiellement sur la prévention et la lutte contre les discours de haine en Guinée. « Aujourd’hui, nous allons outiller les jeunes sur le bannissement des discours de haine, que ce soit sur les réseaux sociaux, que ce soit dans nos comportements de tous les jours pour une Guinée paisible, une Guinée où il fait bon vivre, une Guinée sans violence, une Guinée où les Guinéens se regarderont en frères et sœurs et non pas en ennemis. Donc l’accent sera mis sur ça pour que la sensibilisation se poursuive, non seulement pour cette semaine de la citoyenneté, mais également au-delà de cette semaine dans nos actions de tous les jours », a aussi expliqué Ousmane Kankou Kaba avant de lancer un message à la jeunesse guinéenne.

« Nous invitons la jeunesse guinéenne tout simplement à l’union, à se mettre au-dessus de tout, à mettre la Guinée devant, à contrôler leurs discours, à bannir tout ce qui est discours de division et autres. Nous sommes tous des Guinéens, quelles que soient nos différences politiques, ethniques, religieuses, nous sommes condamnés à vivre ensemble. Nul n’a intérêt à ce que ce pays brûle, puisque quand il brûlera, nous abattrons tous les conséquences », a-t-il lancé.

La responsable programme du Club des jeunes filles leaders de Guinée, a pour sa part fait savoir que sa structure s’implique dans cette activité dans le but de promouvoir la paix en République de Guinée. Selon Hélène Diallo, cela fait partie des objectifs de son Club.

« Quand on lutte contre les violences basées sur le genre, on ne peut lutter contre cela que quand on est réellement dans un pays où règne la paix. Du coup le club des jeunes filles leaders de Guinée se sent réellement impliqué dans la promotion de la paix. Puisque nous sommes des jeunes filles engagées dans la lutte contre les violences basées sur le genre, on s’est alors dit que cette activité, c’est une activité phare qui nous permettrait d’atteindre l’un de nos plus grands objectifs qui est la lutte contre ces violences en République de Guinée », a annoncé Hélène Diallo.

Le Vice-président du Forum national des jeunes des partis politiques de Guinée (FONAJEP) a dans sa prise de parole fait savoir que cette structure ne peut pas être à marge de cette semaine de la citoyenneté en Guinée. Pour Lamine 1 Kamano, c’est l’occasion pour eux de participer en formant les jeunes des partis politiques contre les discours de haine mais également la violence en République de Guinée.

« L’objectif de cette formation est de voir comment les jeunes issus des partis politiques peuvent lutter contre les discours de haine, mais également aider à l’utilisation saine ou civique des réseaux sociaux en République de Guinée (…). Donc ce matin, 70 jeunes de Lambanyi sont conviés à cette formation. Mais pour l’ensemble du territoire national, nos délégués et ceux du club des jeunes filles leaders de Guinée et d’autres structures partenaires, il y aura 1000 jeunes qui seront formés », a conclu Lamine 1 Kamano.