Scrutin présidentiel en Guinée : Des couacs constatés à plusieurs endroits…

Un bureau de vote à Conakry

CONAKRY-En dépit de l’engouement que suscite ce scrutin présidentiel, des couacs sont constatés dans plusieurs endroits dans la capitale guinéenne. Dans la matinée, des coups de feu ont retenti dans la haute banlieue de conakry.

Cette journée de vote se sera plutôt bien passée sur l'ensemble du territoire. Mais il y a eu quelques problèmes techniques et autres remous qui ont animé ce dimanche de vote dans quelques communes de la capitale guinéenne. 

Dans le quartier Hamdallaye qui jouxte les rails, plusieurs jeunes apprentis chauffeurs de camions ont été interpellés en début de matinée. C’est du moins ce qui ressort du témoignage d’un habitant de la commune de Ratoma qui a joint Africaguinee.com.

‘’ Des jeunes apprentis chauffeurs de camions de sable ont été pris à partie par les agents des forces les Forces de l’USSEL (Unité de sécurisation de Élections). Contrairement à ce qu’a été dit plusieurs coups de feu ont retenti dans cette zone. Une dizaine de personnes dont un vieux blanchisseur ont été embarqués pour des destinations inconnues. Pour ne pas gâcher cette occasion de voter, nous, les jeunes du quartier sommes sortis pour demander que les hostilités cessent afin d’éviter que nos suffrages ne soient annulés’’ ,  nous a confié notre source. 

Dans la commune de Matam par contre, il n’y a pas eu d’accrochage entre citoyens et forces de l’ordre mais un grand retard a été accusé dans l’ouverture des bureaux de vote. Huit bureaux de vote n’ont ouvert qu’aux alentours de midi. Au niveau de Bonfi marché, l’arrivée des procès-verbaux a pris un énorme retard, chose qui a empêché plusieurs citoyens de s’acquitter de leur devoir civique.  

La colère des citoyens privés de vote…

L'élection présidentielle de ce dimanche 18 octobre 2020 enregistre des couacs. De nombreux citoyens seront privés de vote, faute d'avoir leur carte d'électeur. 

Alors que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) avait promis de résoudre les irrégularités liées surtout aux cartes d'électeurs, plusieurs citoyens se retrouvent le jour du vote sans carte d'électeur, document indispensable pour prendre part au scrutin. 

Au quartier Sangoyah marché, ils sont nombreux à avoir exprimé leur mécontentement. Ils réclament leurs cartes d'électeur pour s'acquitter de leur devoir civique. Selon notre constat, une dizaine de femmes et de jeunes sont au domicile du Chef de quartier de Sangoyah marché pour demander leurs cartes d'électeurs délivrées par la CENI. 

Muni de son ancienne carte d'électeur, ce jeune réclame sa nouvelle carte chez le Chef de quartier de Sangoyah. Faute de carte, il exige une procuration. 

"Je suis allé au bureau de vote avec mon ancienne carte d'électeur. On me dit que je ne peux pas voter avec elle. Pourtant j'ai cherché ma nouvelle carte en vain.  Je suis chez le Chef de quartier pour voir si je peux trouver une solution. A défaut, je vais rentrer chez moi pour attendre 2026. Je voulais vraiment voter", a dénoncé ce jeune qui a requis l'anonymat. 

Dans la foulée, Fatoumata Sidibé vient elle aussi expliquer qu'elle a été refoulée avec son ancienne carte d'électeur. Privée de vote, elle dénonce. 

"Je suis allée deux fois au lieu de distribution je n'ai pas vu ma carte. Aujourd'hui, je ne peux pas voter. Je suis venue chez le Chef de quartier pour voir comment on va faire pour que je puisse voter", a-t-elle déclaré. 

Le Chef de quartier, Aboubacar Soumah a regretté le comportement des citoyens qui viennent à la dernière minute. Selon lui, la CENI n'a pas envoyé des procurations. 

"Depuis un mois les cartes sont là mais les gens ne viennent pas. Ils attendent à la dernière minute. D'autres mêmes n'ont pas fait le dernier recensement", a expliqué Monsieur Soumah. 

A suivre…

 

La rédaction

Créé le 18 octobre 2020 16:24

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