Rosso ou le « purgatoire » de migrants : des guinéens tirent la sonnette d’alarme…

Rosso est une zone frontalière entre la Mauritanie et le Sénégal. Là, des centaines de Guinéens continuent de vivre un vrai « calvaire », presque dans l’indifférence, selon des témoignages recueillis par Africaguinee.com. Chassés de la Mauritanie dans le cadre d’une campagne d’expulsion des étrangers en situation irrégulière, lancée en début d’année, ces ressortissants guinéens se retrouvent entre deux étaux, privés de nourriture et d’abri. Certains brûlent d’envie de rentrer au bercail, mais n’ont pas les frais de transport.

« Ils souhaitent rentrer chez eux, mais ils n’ont aucun moyen… », raconte un guinéen basée à Nouakchott. Il indique que des centaines de Guinéens se trouvant à Rosso, ont exprimé leur envie de rentrer en Guinée, mais ils font face à des soucis de frais de transport. « Ici, nous sommes exposés à des intempéries de la nature…« , glisse un d’entre eux.

Ces Guinéens qui nous ont contactés, témoignent qu’ils vivent une vraie supplice à Rosso.  « Il y a des personnes malades parmi nous, des enfants, des femmes enceintes, des vieilles personnes… Nous ne comprenons vraiment rien. Nous sommes abandonnés ici. Nous sollicitons votre aide. Ici, nous sommes exposés à des intempéries de tout genre« , crie ce Guinéen expulsé vers Rosso, dans une vidéo parvenue à notre rédaction.

Mamadi Doumbouya appelé au secours 

« Nos compatriotes veulent rentrer chez nous. Mais ils n’ont aucun moyen. Ils sont maltraités ici. Ils sollicitent des bus pour leur rapatriement. Ils interpellent le président Mamadi Doumbouya pour les sortir de cette situation « , a lancé un ressortissant guinéen vivant à Nouakchott.

Dans la capitale mauritanienne, des groupes importants de Guinéens sont également retenus dans plusieurs centres de détention. Selon des témoignages confiés à Africaguinee.com, certains sont enchaînés et privés de tout mouvement. Une vidéo partagée à notre desk semble attester cette thèse.

Cette campagne d’expulsion des étrangers en situation irrégulière, lancée par les autorités mauritaniennes, vise plusieurs nationalités. Mais les Guinéens, les Maliens, les Sénégalais, les Ivoiriens seraient les plus nombreux. Ils sont accusés de séjourner dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest sans carte de séjour. Or, selon les informations confiées à Africaguinee.com, obtenir ledit document, est un véritable parcours de combattant pour les étrangers. Pour avoir une carte de séjour, il faut remplir plusieurs conditions :

-être marié (e) à un (e) mauritanien (ne);

-avoir un contrat de travail signé par l’inspection du travail;

-être garanti (e) par un mauritanien chez un notaire.

En début d’avril dernier, le ministre Morissanda Kouyaté, s’était rendu à Nouakchott, où il a eu des échanges avec son homologue Mohamed Salem Ould Merzoug. Des tractations se sont certes intensifiées entre Nouakchott et Conakry, mais aucune issue n’est encore trouvée.

« Aucune solution n’a été trouvée relativement au sujet sur la situation des Guinéens en détresse « , selon les termes de notre source basée dans la capitale mauritanienne. « Nos compatriotes continuent de tirer le diable par la queue« , déplore-t-elle.

Dossier à suivre !

Dansa Camara DC 

Pour Africaguinee.com

Créé le 18 avril 2025 00:20

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