Révision des listes électorales : De graves ‘’irrégularités’’ constatées à Ratoma…

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CONAKRY-Lancées le 20 juillet dernier en prélude à l'élection présidentielle du 18 octobre, les opérations de révisions exceptionnelles des listes électorales connait des irrégularités.  Au-delà du manque d'engouement devant les CAERLEs, de nombreux citoyens ont constaté que leur nom ont été retirés du fichier, dénonce le secrétaire fédéral de l’UFDG à Ratoma I.

 « Nous avons constaté des anomalies. A cette allure, si nous allons aux élections présidentielles, nous allons vers une fraude. L’opération de révision des listes électorales a commencé depuis quelques jours. Il nous a été remonté par nos différentes sections à la base ainsi que par nos militants, le constat suivant : la plupart des gens qui vont dans les CAERLE pour vérifier s’il y a des corrections à faire sur leur nom, ils ont tout simplement constaté qu'ils ne figurent plus sur le fichier électoral. On a annoncé en début 2020, que quelque 2 millions 400 mille électeurs ont été retirés du fichier. Par curiosité, les gens ont vérifié mais pour la plupart les gens se rendent compte qu’ils ne sont plus dans le fichier. C’est lorsqu'on m'a alerté, je suis allé constater que mon nom ne figurait plus alors que je me suis fait enrôler et lors des dernières opérations de recensement, je m'étais fait également enrôlé. C’est comme ça dans plusieurs quartiers de Ratoma. Ce qui est malheureux, nos secrétaires fédéraux de l’intérieur de pays notamment en moyenne Guinée, nous remonte les mêmes informations. A l’intérieur du pays, ils sont inquiets. Ce qui nous amène à tirer la conclusion certainement que les 2 millions d’électeurs retirés du fichier électoral, ce ne sont que des électeurs issus majoritairement dans les fiefs de l’opposition notamment de l’UFDG », s’est insurgé Cellou Diallo.

 Ce responsable de l’UFDG accuse la CENI de recenser les citoyens sans faire usage des donnés biométriques.

« En 2019, la machine imprimait automatiquement un récépissé biométrique notamment la photo et les empruntes et les données alphanumériques. Cette fois-ci, la machine ne peut pas imprimer et même si elle le fait rien ne sort. Les operateurs de saisis ont reçu comme consigne de remplir le récépissé avec le stylo et de mettre les données alphanumériques. Ce que nous craignons, c'est qu'à la distribution des cartes, n’importe qui peut venir prendre la carte de n’importe qu’elle autre personne. Aujourd’hui, à la base, les gens ne savent pas que faire alors que nous n’avons que 15 jours. La troisième anomalie, la loi dit que c’est 90 jours. Mais cette CENI nous propose 15 jours qui sont largement insuffisants pour cette révision", a dénoncé Cellou Diallo, conseiller à la mairie de Ratoma. Interrogé par un journaliste d'Africaguinee.com, le porte-parole de la CENI a déclaré qu'il n'est pas au courant de ces anomalies.

 

Bah Aïssatou

Pour Africaguinee.com

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Créé le 2 août 2020 12:34

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