Revendications de l’opposition: Réaction du Gouvernement guinéen (Exclusif)

Damantang Albert Camara, ministre porte-parole du Gouvernement guinéen

CONAKRY- Le Gouvernement guinéen vient de se prononcer sur les revendications de l’opposition qui menace de reprendre ses manifestations dans les prochains jours à Conakry. Le Ministre Damantang Albert Camara, porte-parole du Gouvernement guinéen a qualifié les exigences de l’opposition d’impossible à remplir. Nous vous livrons l’intégralité de la réaction du porte-parole de l’équipe gouvernementale guinéenne…

 

Vous savez il existe une technique très simple lorsque vous voulez délibérément pourrir une situation. C’est d’émettre des exigences que vous savez impossible à remplir par votre interlocuteur. La plupart si ce n’est la totalité des revendications de l’opposition revient soit à violer la Loi, soit à s’adjuger les pouvoirs des institutions républicaines, soit enfin à récupérer les pouvoirs du gouvernement.

 Nous nous sommes battus pour devenir une véritable démocratie et nous ne pouvons admettre remplacer nos textes de lois par des accords aussi consensuels qu’ils pourraient être. Nous n’allons pas non plus commettre l’imprudence et pousser l’irresponsabilité jusqu’à mettre de côtés nos institutions républicaines et s’appuyer sur des structures parallèles ou alternatives de gestion de notre processus démocratique, élections y compris.

 Prenons simplement le cas de la CENI : va-t-on encore reprendre le sempiternel débat sur sa composition ? Si l’opposition estime que cette CENI ne lui ressemble pas suffisamment, ce n’est pas par la faute du gouvernement que je sache ! C’est à elle de régler les questions de loyauté et de compétence de ses représentants et ce n’est pas une recomposition de la CENI qui y changera quoi que ce soit.

 Passons au recensement de la population. Il y a un ministère qui est chargé de faire ce travail et c’est notre Loi qui le consacre. L’opposition voudrait qu’il soit entièrement repris !

 A ce jeu-là où s’arrêteront les exigences de l’opposition ? Elle va finir par demander la reprise du recensement biométrique des fonctionnaires ? Le changement des sujets des examens scolaires ? L’annulation des nominations des cadres administratifs, etc.

 Faut-il rappeler que les résultats de ce recensement ont été validés par le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), principal bailleur de fonds de cette opération ?

 Par contre nous apprécions la volonté de l’opposition de voir la mise en place rapide des institutions républicaines. Mais cette volonté implique un choix : soit on est républicain et on va au bout de cette logique en respectant les textes et les institutions (surtout si on réclame leur mise en place), soit on ne l’est pas et on investit la rue, mais dans ces conditions il faut éviter de distraire l’opinion publique par des revendications qui finalement s’avèrent n’être que des prétextes au désordre.

 

Propos recueillis par SOUARE Mamadou Hassimiou

Pour Africaguinee.com

Tél. : (+224) 655 31 11 11

 

Créé le 19 novembre 2014 13:06

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