Retour à l’ordre constitutionnel : Le camp d’Alpha Condé dénonce « l’exclusion » des partis politiques au processus électoral…

CONAKRY-Organisation du référendum, couplage de la présidentielle aux législatives, recensement biométrique…, les autorités de la transition multiplient les annonces. Si des avancées substantielles ont été franchies ces dernières semaines, certains acteurs politiques dénoncent leur exclusion dans le processus. C’est le cas du camp d’Alpha Condé où l’on pointe les « atermoiements » et « l’incohérence » du Gouvernement qui annonce un nouveau schéma électoral contraire à son plan initial.

Incohérence

« Ils sont dans une incompréhension des processus, et ils n’arrivent pas à assumer qu’ils ne comprennent pas. Vous ne pouvez pas définir un processus électoral, un calendrier, même le décret qui a été pris, sans que l’organe de gestion des élections ne soit mis en place. Pour le moment, c’est un flou total. Ils ont dit que c’est le MATD qui organise les élections. Mais au MATD, qui organise ? Est-ce qu’une direction ? Est-ce une commission ? Qui sont ceux qui font partie ? Donc, il faut d’abord mettre en place l’organe des élections. Que ce soit une CENI ou bien une institution étatique. Mais que ces cadres soient identifiés. Ce sont eux qui travaillent et ce sont eux qui donnent de la mouture aux décideurs afin de prendre des arrêtés, des décrets pour fixer la procédure. Mais, il n’y a rien de tout cela « , rétorque Marc Yombouno, membre du bureau exécutif du RPG Arc-En-Ciel.

Déni de promesse

« Quand ils ont pris le pouvoir, ils ont dit que les élections allaient de la base au sommet. S’ils ont renversé… Mais ça provient du premier ministre. Est-ce que c’est lui l’organe de gestion des élections ? Quel est le code électoral qu’ils vont prendre ? Parce que le code électoral de 2017 existe. S’ils ont annulé tout cela, est-ce qu’il y a un nouveau code électoral ? Rien de tout cela n’est fait, et on parle des élections. Ils ne veulent pas assumer l’incompétence qui est là au niveau électoral« , a rappelé Marc, joint ce samedi 12 avril 2024.

Une première !

« Nous n’avons pas de commentaires à faire parce que nous ne participons pas au processus. On est exclu du processus. Et comme la directrice des affaires politiques a dit que l’affaire des élections, c’est une affaire d’Etat… Ce qui est paradoxal, c’est elle qui était à la CENI, tout le temps d’Alpha Condé au nom de l’État. Vous avez vu le retournement brusque qu’elle a fait ? Piétiner tout ce qui a été fait au temps de la gouvernance d’Alpha. Et elle est en train de créer un système non participatif. Et les gens (le CNRD et le gouvernement), suivent comme ça. Dommage que les acteurs politiques ne participent pas. C’est la première fois. Depuis le temps de Conté, c’était une tradition maintenant, la participation des acteurs politiques à tout le processus électoral, à toutes les étapes. Pour le moment, jusqu’à présent, c’est entre eux là-bas« , réagit l’ancien ministre d’Alpha Condé.

PN-RAVEC 

Le RPG avait prédit l’échec du programme national du recensement administratif à vocation d’état civil (PN-RAVEC). A cette date, le temps « nous donne raison « , rappelle Marc.

« Comme le temps nous a donné raison pour le RAVEC, pour beaucoup de choses, la raison sera de mise. On vous a dit dès le début que vous n’allez pas trouver un technicien du PN-RAVEC qui allait vous expliquer de A à Z, les étapes jusqu’à la fin. Et finalement ils ont vu que c’est de l’argent perdu. Ils reviennent maintenant pour faire un enrôlement rapide à but électoral. Le fichier de 2020 existe, mais aujourd’hui les partis politiques les plus contestataires d’alors ont reconnu que ce fichier a été toiletté avec l’appui de toutes les organisations internationales. Ce fichier n’a pas été implanté par le professeur Alpha Condé. C’est depuis le temps de feu général Lansana Conté.

Aucun acteur politique ne participe

Donc, comme le dit la loi électorale, à chaque période avant les élections, il faut revisiter, toiletter le fichier en faisant un enrôlement, en excluant ceux qui sont morts, et en introduisant ceux-ci qui ont atteint l’âge de 18 ans. C’est ce qu’on appelle révision du fichier électoral. Normalement, c’est ce qu’ils devraient faire. Ils ont dit non, ça ce n’est pas bon. Et maintenant, est-ce que l’enrôlement qu’ils sont en train de faire, ne sont-ils pas en train de cacher quelque chose ? Parce qu’aucun acteur politique ne participe. Ce sont eux-mêmes qui savent, si c’est un enrôlement ou bien si c’est une révision du fichier ? », a-t-il expliqué.

Dansa Camara DC 

Pour Africaguinee.com

Créé le 14 avril 2025 07:00

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