Rentrée des classes : Cellou et Sidya ne conjuguent pas le même verbe…
CONAKRY- Qu’est-ce qui divise les deux ténors de l’opposition guinéenne Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré ? Si les deux opposants sont d’accords sur le principe de la rentrée des classes, cependant la manière les diverge, a constaté sur place Africaguinee.com.
En conférence de presse ce mardi 25 novembre 2014, les deux leaders de l’opposition guinéenne ont été interpelées sur la rentrée des classes en cette période d’épidémie dans le pays.
Dans sa réponse, le président de l’UFDG a tout d’abord précisé que cette question n’a pas été examinée au sein de l’opposition. Toutefois, a-t-il conseillé, il faut ouvrir les classes.
Explications…
‘’Personnellement, je pense qu’il faut ouvrir les classes. Il y a des zones où le risque est plus grand. Nos marchés. Les marchés fonctionnent. Que ce soit les marchés hebdomadaires ou les marchés urbains. Il y a tellement de monde là-bas, mais ça va.
A l’école, on peut mieux prendre des dispositions pour protéger les enfants que dans les marchés. Je pense qu’on est en train de faire perdre le pays en continuant de fermer les classes aux jeunes de Guinée. Le gouvernement devrait revoir cette question pour rouvrir les classes et prendre au sein de l’école toutes les dispositions pour protéger les enfants. C’est plus facile que dans les marchés, les gare-voitures ou dans les transports publics de personnes où il ya beaucoup de contacts non contrôlés », a argumenté Cellou Dalein.
Pour sa part, Sidya Touré ne voit pas de cette manière. Pour le leader de l’Union des Forces Républicaines, le risque est plus grand dans les écoles que dans les marchés…
Extrait…
‘’On est tous pour l’ouverture des classes. Mais quand et comment ? La question est lorsque vous mettez les enfants ensemble, je suis désolé, ils se touchent plus que quand on est au marché d’où on échange des produits, mais quand on est dans la cour de récréation c’est totalement autre chose. Les enfants luttent, ils se tapotent… Donc, je pense que si une disposition minimum peut être prise, l’idée serait qu’au moins le 2 janvier, on puisse ouvrir les classes. Mais il faut profiter du mois qui nous reste pour que réellement des dispositions puissent être prises dans les différentes écoles. Je doute malheureusement de la capacité des structures administratives que nous avons de régler les problèmes de ce genre. Il faut qu’on ouvre un débat sur ça, pour ne pas que l’année scolaire soit perdue’’, rétorque Sidya Touré.
Interpellé hier par les députés sur la date de la rentrée des classes, le ministre de l’éducation, Dr Ibrahima Kourouma, a assuré sans donner de délai qu’il n’y aura pas année blanche.
‘’Je réitère qu’il n’y aura pas d’année blanche, toutes les dispositions sont en train d’être prises pour l’ouverture des classes. Nous allons nous battre pour que l’année scolaire soit bien remplie’’, assure Dr Ibrahima Kourouma.
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
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Créé le 25 novembre 2014 16:50
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