Réclamations des femmes de l’UFDG : Qu’en dit le Gouvernement guinéen ?

CONAKRY- Le Gouvernement guinéen vient d’exprimé sa position suite à la manifestation organisée ce vendredi 30 octobre 2015 par des femmes de l’UFDG .
Par la voix du Ministre chargé des droits de l’Homme et des libertés publiques, Kalifa Gassama Diaby, le Gouvernement guinéen a invité les acteurs politiques à privilégier la paix et la stabilité en cette période électorale.
« En ma qualité de ministre des Droits de l’Homme, je suis favorable à ce qu’un certain nombre d’actes positifs forts, de symboles forts soient posés en direction de l’ensemble des acteurs politiques pour apaiser la situation. Enfin essayer de s’asseoir, regarder l’avenir de notre pays et poser des actes qui vont dans le sens de la réconciliation, de l’apaisement politique, de la justice et de la fraternité. Nous avons convenu de travailler ensemble pour voir qu’est-ce qui est possible à faire aussi bien sur plan juridique que sur le plan politique », a déclaré le ministre Gassama Diaby à la sortie de sa rencontre avec les déléguées de l’UFDG.
Les députées Marie Anne Tofani et Djéssira Traoré ont exposé au ministre des droits de l’homme un certain nombre de préoccupations liées au processus électoral en marge duquel des violences ont été enregistrées dans certaines préfectures du pays. Elles ont exprimé le souhait du respect du droit d’une part et d’autre part d’un processus politique plus clément et de tolérance qui permettrait à la Guinée d’aller dans le sens de la paix.
En retour, le ministre Diaby fera un certain nombre d’observations. L’une est liée aux difficultés d’établir la vérité liée aux violences. Selon lui, aucun des principaux partis n’acceptent de reconnaître une part de vérité dans ce qui est.
« J’ai exprimé le souhait aux membres de la délégation que l’appareil politique en Guinée, fasse un examen de conscience morale à l’intérieur de leur parti, pour essayer de dissocier deux choses : les innocents et les coupables », a fait savoir le ministre, ajoutant que « si l’on veut lutter contre l’impunité dans le pays, il faut que ceux qui se rendent coupables d’actes répréhensibles soient condamnés à répondre devant la justice ».
Par conséquent, indique Khalifa Gassama Diaby, dans les prisons, ceux qui sont innocents n’y ont pas leur place. Pour lui, il ne faut pas que les partis politiques soient là à défendre leurs militants quoi qu’ils aient fait en disant qu’ils n’ont rien fait. Quand on fait cela, c’est une faillite morale pour notre pays, indique le Chef du département des Libertés Publiques.
« Il faut qu’à l’UFDG, au RPG, à l’UFR ou d’autres partis, qu’on fasse la différence entre les militants qui n’ont rien fait et les militants qui ont commis des actes répréhensibles, qui doivent en répondre devant la justice », suggère le ministre des droits de l’Homme.
Diallo Boubacar 1
Pour Africaguinee.com
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Créé le 31 octobre 2015 11:51Nous vous proposons aussi
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