Récit bouleversant de Boubacar Barry : « Comment mon épouse enceinte a été violée puis assassinée… »

Boubacar Barry veuf

DUBREKA- Aïssatou Sow, enceinte de huit (8) mois a connu une mort atroce. Cette mère de famille âgée de 29 ans été étranglée, violée…ensuite mortellement poignardée, mercredi 16 mars 2022. L’auteur du crime odieux serait le fils du propriétaire de la concession où loge la victime. L’acte s’est passé à Keitayah, un quartier de la préfecture de Dubréka. La victime admise à l’hôpital n’a pas survécu avec son bébé. Le crime s’est déroulé en présence de la fille de la défunte. La fillette a vécu l’horrible scène avant d’alerter les voisins. Fatoumata Binta Barry (8 ans), a du mal à se remettre du choc.

« Ma maman était au forage pour puiser de l’eau, le jeune est venu à la maison, il a soulevé le rideau il n’a vu personne à la rentrée. Dès que maman est entrée dans le salon pour verser l’eau qu’elle a puisée, il a pris son foulard et l’a enroulé sur son coup et l’a étranglée. Il l’a trainée par terre pour la faire entrer dans sa chambre. Quand il l’a fait entrer, il a poignardé ma maman au dos… L’agresseur l’a amené dans sa chambre (…) », raconte sous le choc la désormais orpheline de mère.

Boubacar Barry est le mari de la défunte. Le crime a été commis à son absence. Informé, il est aussitôt revenu. A l’hôpital, il a trouvé son épouse agonisant. Feue Aïssatou Sow a toutefois eu la force de lui donner sa version des faits sur ce qui s’est passé avant de rendre l’âme plus tard.

« Avant que ma femme ne meure elle m’a tout expliqué. J’étais sorti le matin, je les ai laissés à la maison. Elle était en train de puiser de l’eau pour le salon, c’est là que le jeune est venu l’attaquer et l’a fait tomber. Elle a tenté de riposter mais le jeune l’a assommé des coups au niveau du ventre finalement elle n’avait plus la force. Il est tombé sur elle, l’a violée et a plongé sa main dans sa partie intime. Puisque le jeune n’arrivait à avoir ce qu’il voulait convenablement, il a ramassé un couteau et l’a poignardée. C’est ma fille qui est allée informer sa grand-mère que son grand frère a tué sa maman. Dès qu’il les a vus, le jeune a fui laissant ses chaussures à la maison.

Quand on m’a appelé pour m’informer que mon épouse a été poignardée à la maison, je me suis vite dépêché pour venir voir si elle pouvait être sauvée. Arrivée à la maison, on m’a informé qu’elle a été admise dans une clinique de la place. Quand je suis venu, je l’ai prise pour la rassurer. Elle m’a dit de m’installer pour qu’elle m’explique les faits. Elle m’a dit : Tu m’avais laissée à la maison avec Boubacar. Il m’a pris et m’a fait rentrer dans sa chambre, il m’a frappée, violentée tout le corps et a introduit sa main dans mon s… pour dire qu’il va sortir le bébé que je porte. Avec cette douleur, j’ai tenté me défendre, c’est là qu’il a pris un couteau et m’a poignardée. Elle a ajouté : ‘’pardonne-moi pour tout’’. Je l’ai rassurée qu’on va s’occuper d’elle pour qu’elle ait la vie sauve. Elle ajoute : ‘’ je sais que mon bébé, lui, ne vit plus parce que le matin, il s’amusait dans mon ventre c’est pourquoi je n’ai pas pu prier et là je le ressens plus, il est mort. Alors, tout ce que vous avez à faire, faites-le, et d’ailleurs envoyez moi à Coyah où à l’hôpital Ignace Deen pour voir si je peux être sauvée ou pas’’. A cet instant, je ne pouvais plus supporter… Je suis sorti pour aller à l’écart. Je précise que c’est une seule fois qu’il l’a poignardée mais le couteau avait atteint ses reins. 

Après, je suis revenu voir le médecin pour lui demander s’il pouvait la sauver. Il m’a répondu comme il y a une affaire de violence, il faut aller à la gendarmerie d’abord porter plainte, et par la suite, venir avec cette plainte… Mais les gens ont demandé à ce qu’il essaye d’abord de sauver la vie de mon épouse et par la suite on va voir le reste. J’ai demandé au médecin s’il pouvait faire quelque chose, il a donné son accord. Mais j’ai essayé de jeter coup d’œil à l’intérieur de la clinique pour voir s’il avait ne serait-ce qu’une physionomie de ce genre d’opération, je n’en trouvais pas. Après j’ai redemandé au médecin, il m’a dit qu’il est en train d’appeler ses collègues qui vont venir avec le matériel nécessaire pour l’opération. Finalement j’ai craqué et demandé à ce qu’on enlève mon épouse, mais puisqu’il y avait d’autres personnes avec moi, certains ont suggéré qu’on attende, je me suis finalement résigné. Pendant ce temps, elle avait perdu environ trois litres de sang. J’ai ensuite demandé, avec toute cette perte de sang, si elle doit subir une opération où est-ce qu’on va trouver du sang pour combler le manque à gagner ? Ils ont dit qu’on doit acheter du sang. On leur a donné l’argent pour l’achat. J’ai demandé combien devrais-je payer pour que ma femme soit sauvée, il m’a répondu que c’est 1 750 000 Gnf (un million sept cent cinquante mille de francs guinéens). Je lui ai répondu que même si c’était à 10 millions Gnf, qu’ils sauvent seulement ma femme, j’étais prêt à payer tout. Le médecin m’a dit qu’il va voir comment la sauver d’abord, après le reste sera réglé. C’est jusque-là je retiens » a expliqué Boubacar Barry.

Selon lui, avant cet assassinat, il n’avait pas constaté de problèmes entre le jeune et son épouse. « Je ne les avais jamais entendus se disputer. Les rares fois que je les voyais ici, c’était dans le cadre de la lecture. Le jeune, c’est à la mosquée que je l’ai connu car il y a peine trois mois depuis que je suis arrivé dans cette maison. Durant cet intervalle c’est donc difficile de savoir qui est qui, car parfois je sors très tôt le matin et rentre tard la nuit. Et c’est le jeune, sa grande-sœur en déplacement et moi qui habitons la maison », a-t-il précisé.

Le veuf annonce avoir porté plainte, le présumé assassin a été arrêté. « Je suis passé ce matin à Dubréka, on a rempli toutes les formalités. C’est à mon retour à la maison qu’ils m’ont annoncé son arrestation » a-t-il indiqué. Selon nos informations, le dossier a été déjà transmis devant le parquet du tribunal de première instance de Dubréka.

 

Siddy Koundara Diallo

Pour Africauinee.com

Tél. : (00224) 655 311 114

Créé le 17 mars 2022 20:33

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