Qui finance les manifestations anti-junte à Conakry ? L’UFDG répond à la Police…

Cellou Dalein Diallo, leader de l'UFDG

CONAKRY- Suite aux manifestations des 10 et 11 mai 2023, organisées par les Forces Vives de Guinée, la police a porté des accusations sur le parti Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG).

Les services de police qui disent avoir arrêté en marge de cette mobilisation, des individus au mini stadium de Bonfi, dans la commune de Matam, « insinuent » que des dirigeants locaux du parti dirigé par Cellou Dalein Diallo, seraient des « barons » qui financent les mobilisations anti-junte à Conakry.

La police a notamment présenté trois personnes décrites comme des responsables et militants de l’UFDG. Selon elle, ces individus auraient été chargés de faire bouger les lignes sur l’autoroute Fidel Castro dans le cadre de la mobilisation des manifestants les jours du 10 et 11 mai.

Le Commissaire Thierno Amadou Bah, chargé d’investigation explique que c’est le commissariat central de Matam, sur instruction de la direction générale de la police nationale qui a conduit et mis à leur disposition trois individus pour des ‘’faits d’attroupement illégal et troubles à l’ordre public.’’

Il s’agit des nommés Thierno Ibrahima Diallo, qui serait secrétaire fédéral du Bureau de l’UFDG de Matam, Mamadou Aliou Bobo Diallo, secrétaire administratif du bureau de la jeunesse de l’UFDG, Mohamed Damba, militant de l’UFDG.

Interrogés, seul Mohamed Damba aurait reconnu les faits, selon l’officier de police. Ce dernier aurait déclaré avoir été interpellé au même endroit au mini stadium de Bonfi au moment où il avait réussi à regrouper un nombre important de jeunes pour commencer les manifestations organisées par les Forces Vives de Guinée.

« Après avoir déclaré être militant de l’UFDG, il a reconnu avoir reçu la veille, une somme de deux millions de francs guinéens des mains de Thierno Ibrahima Diallo, secrétaire fédéral du bureau de l’UFDG de Matam, pour contacter des jeunes de la localité afin de faire bouger cette fois-ci, les quartiers situés le long de la Route Fidel Castro et la route du Niger », a indiqué commissaire Thierno Amadou Bah.

Interrogé sur ces accusations de la police, le coordinateur de la cellule de communication de l’UFDG a démenti la version donnée par l’officier.

« Le secrétaire fédéral du bureau de l’UFDG à Matam s’appelle Sorya Bangoura et non le nom qui a été cité. De ce point de vue, présenter un individu comme ça, ça exprime l’acharnement », a brièvement réagi Joachim Baba Milimono, interrogé ce samedi par un journaliste d’Africaguinee.com.

L’UFDG dont la coalition, l’ANAD est membre des forces vives de Guinée, n’est pas le seul parti politique à avoir soutenu les manifestations de cette semaine qui se sont soldées par la mort d’au moins sept civils à Conakry, selon les organisateurs.

Siddy Koundara Diallo

Pour Africaguinee.com

Tel : (00224) 664 72 76 28

Créé le 13 mai 2023 18:03

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