Projet ReCCLAS : Leçons apprises et nouvelles perspectives pour améliorer la santé communautaire à N’Zérékoré

Leçons apprises et nouvelles perspectives pour améliorer la santé communautaire à N’Zérékoré

N’Zérékoré le 30 janvier 2021-  Le 13 février 2021, prendra fin le projet ReCCLAS qui a contribué durant 3 ans, à améliorer la santé de la population par la promotion de la santé communautaire, et à s’assurer de la disponibilité et de l’utilisation d’un système de santé local de qualité dans 25 communes rurales des préfectures de N’Zérékoré, Lola et Beyla.

ReCCLAS (Renforcement de la Collaboration entre les Collectivités Locales et les Autorités Sanitaires) est un Projet du Programme d’Appui à la Santé (PASA), financé par l’Union européenne sur les ressources du 10ème FED, cofinancé par l'Agence Française de Développement et Terre des hommes (Tdh) et, mis en œuvre par le consortium Tdh, AGIL International et PRIDE Guinée.

L’ambitieux projet de santé communautaire, a concouru au développement de la fonctionnalité du système de santé au niveau des collectivités locales en impliquant les Conseils Communaux, les COSAH (Comités de Santé et d’Hygiène) et les communautés en partenariat avec les acteurs du Ministère de la Santé (DRS, DPS, délégués santé et chefs de centres et de postes de santé). 

Les 29 et 30 janvier 2021, les parties prenantes au ReCCLAS se sont retrouvées dans le cadre d’un atelier de leçons apprises et perspectives pour tirer les enseignements et identifier des pistes d’amélioration. L’atelier a permis d’amorcer le développement de nouvelles perspectives pour une proposition de projet dans la continuité de ReCCLAS avec le PASA 2 financé par l’Union européenne et mis en œuvre par la GIZ.

Juan José Villa Chacon, le Chef de coopération de la Délégation de l’Union européenne en Guinée, explique qu’une meilleure collaboration entre les autorités sanitaires et les collectivités locales a rendu le système de santé primaire plus fonctionnel dans les districts couverts par le projet : « Le projet ReCCLAS a contribué, de façon innovante, à la mise en œuvre de la stratégie de santé communautaire du Ministère de la Santé ainsi que de la politique de décentralisation et de déconcentration. Il en résulte une meilleure fonctionnalité des districts de santé et une augmentation de l’utilisation des services de santé au niveau primaire grâce à la collaboration étroite entre les autorités sanitaires et les collectivités locales. »

À l’issue de l’atelier, 4 axes d’intervention pour le ReCCLAS 2 ont été maintenus : Le rôle des COSAH et des délégués de santé dans l’amélioration de la promotion de la demande de soins, l’amélioration de la qualité de l’offre de soins, l’amélioration de la coordination entre les collectivités locales et les structures du système sanitaire et enfin, l’identification d’un système de référencement communautaire pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans.

Albert Camara, le Coordinateur Santé de Terre des hommes explique : « Le ReCCLAS 2 est une nécessité qui nous permettra de consolider les actions entamées avec le ReCCLAS 1. Après 3 ans à travailler avec les collectivités et les autorités sanitaires locales, nous savons aujourd’hui ce qu’il faut améliorer dans l’action. C’est un projet pilote et il a déjà eu de bons résultats. Avec le nouveau financement que nous avons demandé, nous capitaliserons sur les forces et nous apporterons des solutions aux faiblesses identifiées afin que les populations des communes rurales puissent bénéficier des services de santé leur étant dus, comme le prévoient les politiques nationales de décentralisation et de santé communautaire. 

Une bénéficiaire du district de Gbouo, de la collectivité de Solouta à N’Zérékoré témoigne : « Grâce au ReCCLAS, les gens, notamment les femmes ont commencé à beaucoup plus venir au poste de santé quand elles ont besoin de soins, et surtout pour leur grossesse et pour leurs enfants. Il y a eu des réhabilitations, des sensibilisations, et nous avons désigné des personnes du district qui sont impliquées dans la gestion du poste de santé. Cela nous met plus en confiance et je sais que de plus en plus de gens y viendront. »

Pépé Kpogomou, le chef du centre de santé de Bounouma, l’une des 25 collectivités couvertes par le projet reconnait que l’approche de collaboration ReCCLAS n’a pas tout de suite été facile à intégrer : « J’avoue qu’au début, faire intervenir les membres de la communauté dans la gestion du centre de santé n’a pas été facile. Nous n’avions pas l’habitude de travailler comme cela. Mais aujourd’hui, tout ce qui concerne le fonctionnement du centre, les médicaments, les recettes et autres, nous le faisons avec le COSAH. Et le changement est visible : le centre est propre et fréquenté, on ressent l’implication de la communauté qui sait maintenant que le centre lui appartient. Avant, personne ne s’en souciait. Le ReCCLAS a réussi à faire comprendre aux gens même dans les plus petits villages de Bounouma qu’il fallait qu’ils se soucient de leurs postes et centres de santé et à les encourager à y venir. Quand la fréquentation est grande, cela nous encourage plus, nous les agents de santé. Nous sommes régulièrement là parce qu’il y a du travail. »

Créé le 30 janvier 2021 19:12

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