Projet Identification des Opportunités d’Emplois pour les Jeunes : La Directrice Générale de l’ONJS fait le point et clôture la phase de collecte dans les régions pilotes (Entretien)
KANKAN- A la tête d’une équipe, la Directrice Générale de l’Observatoire Nationale de la Jeunesse et des Sports a effectué une mission de supervision et de contrôle du projet d’Identification des Opportunités d’Emplois pour les Jeunes dans les Régions Administratives de Faranah, N’zérékoré et Kankan. Du 24 octobre 2023 au 07 novembre 2023, Mme Mariama Ciré Baldé est descendue sur le terrain pour contrôler la bonne exécution du projet par les équipes que sa Direction a déployée dans les régions susmentionnées. Dans cet entretien, la Directrice Générale de l’ONJS nous livre son constat après deux jours de supervision et évoque la suite du projet. (Entretien)
Africaguinee.com : vous avez effectué une mission de supervision sur le terrain dans le cadre du projet d’identification d’opportunités d’emplois pour les jeunes dans les régions de Kankan, Faranah et N’zérékoré. Quel a été votre constat ?
Mariama Ciré Badé, directrice générale de l’ONJS : J’éprouve un sentiment de satisfaction vu que les résultats qui étaient planifiés aujourd’hui sont atteints à 80%. Nous avons des résultats de la collecte. On se rend compte que les équipes que nous avons déployées dans les localités traversées ont fait du bon boulot, les agents de collecte et les superviseurs ont vraiment travaillé, les autorités aussi se sont mises à pieds pour avoir des résultats escomptés. Donc je suis vraiment satisfaite aujourd’hui parce qu’à date, on peut dire qu’on a atteint nos objectifs à 80%.
Spécifiquement, qu’est-ce qu’on retenir de ces résultats d’enquête à mi-chemin ?
Aujourd’hui nous avons la typologie des potentiels emplois sur le terrain, nous avons le répertoire des entreprises qui ont le potentiel emploi; nous avons aussi les emplois disponibles par profils, donc nous disons que nos résultats à mi-parcours sont bons. Au nom du ministre de Lansana Béa Diallo, nous remercions les autorités pour leur implication remarquable qui nous a permis d’avoir de bons résultats, fiables. Remercier également le cabinet, les experts qui se sont mis pieds avec les agents sur le terrain pour collecter les bonnes informations. Mes remerciements à nos équipes, les superviseurs de l’observatoire national de la jeunesse et des sports qui sont sur le terrain depuis un mois pour une bonne supervision et avoir les résultats escomptés.
A quoi peut-on s’attendre à la fin de ce projet d’identifications d’emplois et d’opportunités pour les jeunes dans les régions pilotes ?
A l’issue ce projet on aura la typologie des emplois qui sont disponibles par secteur et sous-secteurs avec les profils associés. Ce qui est important, nous aurons aussi le répertoire de toutes les entreprises qui ont des potentiels emplois pour la jeunesse guinéenne mais à côté aussi nous aurons des différents emplois proposés. Il y a aussi des postes vacants à l’intérieur du pays et comme à l’avenir il y a l’Etat qui doit bientôt embaucher les gens à la fonction publique, c’est l’occasion pour nous dire que la jeunesse guinéenne est là. Pour ces postes vacants, nous avons pris le temps de les relever à l’intérieur du pays et c’est des résultats que nous mettrons à la disposition des autorités concernées pour qu’enfin on essaie de voir quelles sont les possibilités pour employer les jeunes. Parce qu’il faut reconnaitre que notre cible est à l’intérieur du pays et il y a vraiment des demandeurs.
A l’issue de ce projet on peut dire qu’il y a une possibilité pour ces jeunes qui sont là, dont certains sont des diplômés sans emplois, certains des scolarisés, des déscolarisés mais à la fin de ce projet c’est des gens qui pourront s’autonomiser, certains auront l’opportunité d’être employés par des entreprises privées de la place tout comme dans l’administration publique ils peuvent être employés par l’Etat. Ces jeunes sont vraiment demandeurs et le constat à l’intérieur du pays est vraiment amer. Dans tout ça nous nous avons une satisfaction générale dans la mesure où nous avons été en contact avec ces jeunes, on a pu savoir de quoi ils en ont besoin, on sait les entreprises qui peuvent les employer, les entreprises qui sont demandeurs, les profils des jeunes qu’ils souhaiteraient avoir à leur sein, tous ces résultats nous allons les mettre à la disposition des autorités, notamment les ministères de l’enseignement supérieur et technique pour qu’ils sachent à l’avenir orienter les jeunes bacheliers, quelles formations ils devraient faire pour qu’ils puissent décrocher aussitôt un emploi ou s’auto employer.
Quelle va être la suite après cette indentification ?
Après l’identification, ce qui est important, il y aura un suivi par la suite. Nous ferons notre maximum pour que nos recommandations soient prises en comptes non seulement par les bailleurs mais aussi par les autorités. Les entreprises sont demandeurs, il y a aussi beaucoup de postes vacants ; donc à la suite de cette enquête nous allons essayer de faire un suivi permanent pour que nos recommandations soient prises en compte. La problématique de la jeunesse guinéenne est très importante et nous nous pensons que cette étude est l’une des solutions à leur problème. Il y a beaucoup de jeunes qui empruntent la route de l’immigration irrégulière via la méditerranée, et grâce à l’ONJS, et cette enquête, on peut leur prouver qu’ils peuvent aussi réussir en Guinée et mieux réussir d’ailleurs. Leur prouver qu’ils peuvent gagner tout ce qu’ils pensent obtenir qu’en rejoignant l’Europe ou ailleurs en passant par l’immigration non légale. Pour cela, il suffit juste d’avoir de la volonté de mieux faire et de travailler. C’est qu’on souhaiterait aussi, c’est de demander à la jeunesse d’accepter de se former, avoir une bonne base de formation parce qu’à travers ce projet, on a rencontré certaines structures non étatiques qui sont disposées à recruter et à employer les jeunes mais le problème qu’ils rencontrent c’est qu’il y a beaucoup de jeunes qui n’ont pas le niveau. Il serait donc important que nous la jeunesse guinéenne, qu’on accepte de se former, d’être à disposition, avoir de l’énergie, du temps pour aller se bien former car après la formation nous pouvons avoir de l’emploi pour la jeunesse guinéenne.
Ce projet cherche à identifier des opportunités d’emplois pour les jeunes, mais l’ONJS, c’est aussi le sport. Et à ce niveau, qu’est-ce que vous envisagez pour cet autre secteur ?
Qui parle de jeunesse parle de sport parce que les deux sont liés. Aujourd’hui nous sommes sur la jeunesse guinéenne, c’est le secteur qui a beaucoup plus de problème mais dans un avenir proche nous allons nous pencher aussi sur tout ce qui est sport. Pour le moment, nous pensons que la jeunesse est notre priorité c’est pour cela que nous avons commencé par la problématique liée aux jeunes mais ne soyez pas surpris parce que nous sommes en train de faire, nous sommes engagés à faire toutes les études statistiques, donner des informations fiables en temps et en heure pour ce qui concerne la jeunesse guinéenne.
Il faut savoir qu’à date nous manquons d’informations et nous ne pouvons même pas dire il y a combien de catégories de jeunes en Guinée. Ceci démontre à juste titre le manque d’information et c’est des informations qui peuvent permettre à l’autorité de prendre des décisions avec des données claires et fiables. Ces prises de décisions doivent se baser sur des informations, des données obtenues sur le terrain. Pour cela, l’Etat peut compter sur nous pour avoir des résultats fiables. Les partenaires techniques et financiers peuvent aussi compter sur nous pour dire qu’aujourd’hui nous avons une structure sur le terrain sur laquelle on peut s’adosser pour avoir des informations sur la jeunesse guinéenne. Parce que tout ce qui est information statistique liée à la jeunesse guinéenne, désormais est faite par l’Observatoire national de la jeunesse et des sports. Nous sommes déterminés à faire le travail et bien le faire. Nous ne sommes pas des hommes du bureau mais du terrain. Et, le constat qui est là, la jeunesse guinéenne est demandeur d’emplois, elle est dans le besoin mais sauf qu’il y a des mesures d’accompagnement qui manquent. Pour avoir ces mesures d’accompagnement, l’Etat peut compter sur les recommandations de l’observatoire national de la jeunesse et des sports.
Dans le cadre de vos initiatives quel message avez-vous à lancer à l’endroit des partenaires techniques et financiers ?
Je lance un appel solennel à l’endroits des bailleurs de fonds pour leur dire que nous souhaiterions qu’ils accompagnent l’observatoire national de la jeunesse et des sports parce que qui parle d’étude parle forcément de moyens financiers. Cette étude a été financée à 100% par le budget national d’investissement, donc l’Etat. Et avec toutes les réformes économiques en cours, nous souhaiterions donc d’être accompagnés par les bailleurs et nous les appelons à faire confiance aux institutions étatiques parce que c’est résultats dont eux-mêmes en ont besoins. Nous sommes là donc pour leur donner des informations fiables en temps et en heure, c’est pourquoi je réitère encore mon appel à l’endroit des bailleurs de fonds d’accepter de venir en appui à l’observatoire national de la jeunesse et des sports.
NB : après deux mois de collecte de données sur le terrain, l’ONJS et son partenaire technique le cabinet 3SD feront l’analyse, le traitement et la diffusion des données au près des autorités et partenaires au développement.
Entretien réalisé par Siddy Koundara Diallo
Pour Africaguinee.com
Créé le 14 novembre 2023 10:03Nous vous proposons aussi
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